Economie
La 30ème réunion de la troïka stratégique depuis le début de l’exercice en cours tenue hier lundi 28 juillet a porté sur l’examen de l’environnement économique, l’évaluation des recommandations antérieures et l’état de nouvelles recommandations. Le premier ministre, le ministre de l’Economie et Commerce, le ministre délégué auprès du premier ministre chargé des finances, le gouverneur de la BCC… ont fait le survol du contexte international et national dans lequel est mise en œuvre la politique économique du gouvernement.
Les responsables économiques à la réunion de la troïka stratégique constatent que le rapport du FMI sur les perspectives de l’économie internationale relève un léger repli de la croissance économique en 2014 de 0,3 point par rapport à 2013, soit 3,4% contre 3,7 %. Cette évolution, précise le rapporteur, tient notamment au ralentissement de la demande dans les pays émergents, aux tensions géopolitiques et au regain de la volatilité des marchés financiers.
Le communiqué final de la troïka stratégique note que le constat ci-après ressort de l’évolution des cours de matières premières intéressant l’économie congolaise : la remontée du cuivre (1,71%) et la bonne tenue du Cobalt (+3,34 %) ; la baisse pour l’or (-1,08%) et le blé (-3,82%) et la stabilité pour le riz et le maïs (0,00 %). « Les estimations de la croissance en 2014 sont ressorties à 8,8% contre une prévision de 9,5% retenue dans le cadre macroéconomique et des réalisations de 8,5% en 2013 », affirme la réunion de la troïka stratégique.
S’agissant de l’inflation, l’effet mécanique de la révision des prix de carburant à la pompe serait absorbé. Le niveau général des prix, au plan national, constate Matata Ponyo et ses collaborateurs, s’est établie à 0,011% contre 0,018 % une semaine auparavant. « Ce qui porte l’inflation cumulée à 0,765% et celle projetée sur l’année à 1,293 % contre une cible de 3,7% », ajoutent-t-ils. Par conséquents les membres de la troïka stratégique ont insisté sur la nécessité de lutter de façon permanente contre les tracasseries sous forme des taxes illégales et des barrages multiples afin de favoriser la fluidité des échanges et la résorption de la cascade des coûts.
Les responsables économico-financiers de la RDC se sont dits satisfaits du fait que la stabilité du taux de change se consolide tant à l’interbancaire qu’au parallèle : le dollar s’y négocie respectivement à 922,68 FC et 931,50 FC. « L’exécution du budget en devises dégage un déficit légèrement réduit par rapport à la semaine écoulée. Ce dernier a été arrêté à 12,9 millions de USD contre 18,1. Le niveau des réserves internationales s’établit à 1.726,05 millions de USD correspondant à 8,2 semaines d’importation », font-t-ils savoir.
Sur ce même registre, la réunion de la troïka note que le taux directeur reste à 2% l’an. « Le dispositif pour le coefficient de réserve obligatoire demeure inchangé : 5% pour les dépôts à vue en monnaie nationale et 0% pour ceux à terme. Le coefficient de réserve obligatoire, pour les dépôts en monnaies étrangères, se situe à 8 et 7% respectivement pour ceux à vue et à terme ». Cela ne les a pas empêché de formuler six nouvelles recommandations au cours de ladite réunion.
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