Société
Pour les faits, les témoins de cette agression se rappellent que le lundi 28 juillet 2014, la journée s’est passée sans aucun incident déplorable au croisement des avenues Kanda-Kanda et Kasa-Vubu. La nuit, la brise fraîche de cette saison sèche a délogé quelques changeurs de monnaie qui grelottaient de froid, laissant sur le lieu, un petit nombre assis sur des chaises en plastique, ou debout, prêts à aller aborder les potentiels clients.
Vers 21 heures, le climat de paix allait connaître brutalement une forte perturbation. En effet, un groupe d’hommes armés en tenue civile, venus de nulle part et dont le nombre n’a pas été déterminé, s’est approché de deux changeurs de monnaie, amis de longue date et habitant ensemble sur la même avenue au numéro 35.
Ces bandits ont aussitôt braqué Tex Mukanda et son ami, Michel Mulumba, surpris par cette attaque, pendant que des piétons se déplaçaient dans tous les sens. Résistance farouche, le temps que d’autres changeurs de monnaie puissent s’en rendre compte et viennent à leur rescousse. Peine perdue. Soudain, une fusillade. Les malfrats ont tiré des coups de feu en l’air, question de dissuader les autres cambistes à intervenir. Une empoignade s’est ensuite engagée entre les bandits et leurs victimes, obligeant l’un des braqueurs à tirer sur Tex Mukanda, à qui ils ont arraché ses téléphones portables et le sac contenant ses fonds. La victime grièvement blessée a enregistré une forte hémorragie. Une source a indiqué qu’il en mourra avant que ses collègues ne parviennent à l’acheminer dans un hôpital proche.
Témoin direct, aujourd’hui inconsolable, Michel Mulumba, pris de panique, a vu ses économies emportées, ainsi que ses téléphones, par cette bande des malfaiteurs.
Depuis le mardi 29 juillet 2014, la police saisie de l’affaire de ce braquage, a dépêché quelques enquêteurs pour tenter de dresser les portraits-robots des bandits.
Change de monnaies, métier à très hauts risques
Une fois de plus, l’insécurité qui règne depuis le début de cette année, dans le secteur de change de monnaies, vient d’enregistrer une nouvelle victime.
Ces braquages en série interpellent les responsables de la police, afin que la lutte contre le banditisme urbain soit relancée, quand on sait que les unités spécialisées dans la traque des malfaiteurs ont été restructurées et débarrassées de leurs meilleurs limiers.
Refuge des finalistes des études supérieures dépourvus de débouchées, activité de subsistance pour fonctionnaires de l’Etat mis à la disposition des ressources humaines et attendant affectation, le change de monnaie dans la ville de Kinshasa est devenu un métier à très hauts risques. Extorsions par-ci, braquages doublés de meurtres par-là, la criminalité a gagné et frappé à plusieurs reprises, la plupart de places de change et bureaux de change.
Aujourd’hui, des cambistes aujourd’hui ruinés, d’autres portant des cicatrices de blessures par balles, l’insécurité entretenue par la pègre a converti bon nombre d’entre eux à de petits métiers moins dangereux.
Malgré la persistance de la criminalité urbaine, les indécrottables de la profession sont toujours là, fidèles à leurs postes, manipulant à longueur de journées, des dollars, des Euros, des Francs CFA et des Francs congolais, et servant des clients désireux de convertir leurs économies. C’est ceux-là que les braqueurs continuent à cibler à raison d’un grand braquage en moyenne par semaine ou toutes les deux semaines.
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