Nord-Kivu : tenue à Goma d’un atelier sur la recherche des solutions durables aux déplacements des populations

La recherche des solutions durables aux déplacements des populations dans la province du Nord-Kivu est, depuis ce mercredi 30 juillet, au centre d’un atelier de réflexion qui regroupe les représentants du gouvernement, des organisations humanitaires ainsi que les délégués des déplacés  dans la salle polyvalente de l’Hôtel Mbinza de Goma.

A l’ouverture des assises, le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Julien Paluku qui se dit conscient de la pertinence de la problématique, a salué l’initiative qui rencontre la préoccupation de l’autorité provinciale dans le cadre du rétablissement de l’autorité de l’Etat dans les milieux de retour. Il a émis le vœu de voir le retour des déplacés dans leurs milieux naturels soigneusement organisé.

Pour le gouverneur Paluku, les solutions durables au retour seront le résultat d’une bonne coordination entre les organisations humanitaires et de développement avec la partie autorité gouvernementale.

«J’attends donc que cet atelier puisse aboutir à un consensus entre les autorités et les organisations humanitaires ainsi que celles du développement sur la manière de pouvoir  appuyer le retour dans le respect des principes en vu de préserver la vie des déplacés qui ont longtemps souffert des difficultés de tout genre», a souhaité le gouverneur du Nord-Kivu qui a réaffirmé  la préoccupation du pouvoir de rétablir l’autorité de l’Etat dans les zones de retour.

Au Haut Commissariat des nations unies pour les réfugiés (UNHCR), l’on reconnait qu’en dépit de  l’importance des opportunités manifestes de retour, un accent reste à placer sur les risques de  protection. «Les opportunités de retour sont  nombreuses certes mais les risques de protection restent importants», a prévenu M. Fafa Olivier Attidzah, chef de bureau de l’UNHCR avant,  d’appeler les parties prenantes à se mettre  d’accord  sur la meilleure approche pour appuyer un retour volontaire dans des conditions de dignité et de sécurité et d’apporter des réponses adéquates dans des situations de déplacement prolongé.

Les délégués des déplacés invités à l’ouverture de l’atelier ont, tour à tour, évoqué les préalables pour un retour volontaire dans les milieux d’origine notamment le renforcement de la sécurité par le déploiement des unités de la Police nationale congolaise et des militaires non issus des groupes armés locaux.