Société
Un cas suffit pour illustrer l’aspect négatif qui fait ruminer des pensées négatives dans les rangs des fonctionnaires. Celui observé à la fin du mois dernier auprès de la Sofibanque.
Fin juillet, en effet, l’établissement privé a aligné plus de cinq entreprises dont les employés devaient percevoir leur salaire mensuel sur place. Cette petite banque, physiquement parlant, née de la prolifération des établissements bancaires sur Kinshasa pour accueillir le flux des travailleurs venus répondre au rendez-vous mensuel.
Ce qui s’est passé le weekend dernier est plutôt désolant. Des centaines de travailleurs devaient faire la queue dans la cour. Une longue queue qui paraissait humiliante. L’arrivée massive des agents et cadres des différentes entreprises programmées était si importante que la foule a dû submerger les services de l’ordre commis sur place. Ce dernier, la queue étant brisée, a opté pour un nouveau système consistant à rassembler les cartes d’identité ou de service des agents puis de procéder à l’appel nominal, Mais le désordre étant plus fort, les plus pressés à peine arrivés sur place graissaient la patte des agents de l’ordre, qui les laissaient aller se faire servir au guichet, au détriment de ceux qui les avaient précédés depuis fort longtemps.
Beaucoup sont arrivés à la banque tôt le matin pour être payés tard dans l’après-midi. A bout de nerfs, deux agents en sont venus aux mains. Un autre a piqué une crise. Bavant, il a été évacué daredare dans un centre médical pour des soins médicaux. On a appris plus tard qu’il n’est pas décédé. Comme quoi il y a eu plus de peur que de mal.
L’enclos de cette banque étant peu spacieux et incapable de contenir quelque centaines de personnes, on se demande ce qui va se passer lorsqu’il se mettra à pleuvoir. D’autant plus qu’il n’y a pas d’abri au sein de la Sofibanque, qui n’a pas non plus de succursales dans la capitale.
Autre chose, du fait d la crise qui sévit tout le monde veux toucher son salaire le même jour, de la programmation. Et surtout lorsque le weekend est élastique comme à la fin du mois passé. A cela, il faut ajouter le manque de culture de l’épargne chez les congolais, sans omettre le déficit de confiance envers les banques nouvellement créées.
Lorsqu’elles procèdent au paiement des salaires des travailleurs congolais, les banques doivent tenir également compte de l’insécurité que sèment souvent les inadaptés sociaux dans la capitale. Par conséquent, elles devraient impérativement songer à payer tout le monde pendant la journée.
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