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L'ancienne candidate démocrate, qui s'est peu exprimée sur les raisons de son échec, a exposé dans le détail son interprétation du résultat de la présidentielle américaine.
«Si l'élection avait eu lieu le 27 octobre, je serais votre présidente.» Hillary Clinton est revenue à l'occasion d'un événement à New York de l'ONG Women for Women International sur sa défaite en novembre à la présidentielle américaine. «J'étais sur le chemin de la victoire jusqu'à ce que la lettre de Jim Comey le 28 octobre et le WikiLeaks russe créent le doute dans la tête des gens qui penchaient en ma faveur, et qui ont fini par prendre peur», estime l'ancienne candidate.
Hillary Clinton s'est jusqu'ici peu exprimée sur les raisons de son échec bien qu'elle ait participé à quelques événements publics depuis l'élection. Son entourage n'a jamais caché l'amertume qu'entretenait la candidate vis-à-vis du FBI qui, quelques semaines avant le scrutin, a relancé l'affaire des e-mails la visant. Le 28 octobre, le directeur de l'agence annonçait dans une lettre au Congrès la réouverture d'une enquête sur l'utilisation par Hillary Clinton d'un serveur privé lorsqu'elle était secrétaire d'Etat.
C'est la première fois qu'elle explique en détail son interprétation du résultat de l'élection. Début avril, elle s'était dite certaine que la misogynie avait «joué un rôle», et avait évoqué le double effet négatif de James Comey et des fuites de messages privés sur WikiLeaks. «Ce n'était pas une campagne parfaite», a commenté Hillary Clinton mardi. «Mais j'étais partie pour gagner jusqu'à cette lettre de Comey et ce Wikileaks russe.» «La raison pour laquelle je pense que nous avons perdu, ce sont ces événements intervenus dans les dix derniers jours», a-t-elle poursuivi.
«Quelle coïncidence»
L'ancienne secrétaire d'État a également remonté le temps jusqu'au 7 octobre, soit un mois avant le scrutin. Le vendredi après-midi, le Washington Post divulguait une vidéo de Donald Trump se vantant en 2005 d'attraper les femmes «par la chatte». Dans la demi-heure, des milliers de messages Gmail du président de son équipe de campagne, John Podesta, étaient publiés par le site WikiLeaks. Depuis, on a appris que des hackers liés au renseignement russe avaient piraté la messagerie des mois auparavant. «Quelle coïncidence», a ironisé Hillary Clinton.
Hillary Clinton a dit n'avoir aucun doute sur l'implication de Vladimir Poutine. «Il a certainement interféré dans notre élection, clairement pour me nuire et aider notre adversaire», a-t-elle déclaré. Les messages racontaient les coulisses et machinations de la campagne démocrate. Y figurait notamment le texte de discours d'Hillary Clinton à Wall Street, qu'elle refusait obstinément de publier. «J'étais la candidate, j'étais la personne qui figurait sur le bulletin de vote. Je suis très consciente des défis, des problèmes, des failles que nous avons connus», a-t-elle toutefois reconnu.
Au passage, elle a décoché quelques flèches à l'attention du 45e président des États-Unis, estimant qu'il devrait se montrer moins actif sur Twitter et se concentrer davantage sur son travail. Son interprétation n'est pas du goût de son ancien adversaire. Quelques heures après, Donald Trump s'est tourné vers son média préféré pour lui répondre. Selon lui, les démocrates utilisent ces accusations antirusses comme excuse pour masquer leur humiliation dans les urnes. «J'ai gagné trois millions de voix de plus que mon adversaire», s'est vantée de son côté Hillary Clinton.
Cette dernière n'a aucune intention de s'effacer. «Je suis de nouveau une citoyenne active, membre de la résistance», a-t-elle lancé.
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