Après l’interpellation de Malu-malu, la Ceni lance un avertissement à la classe politique !

Une manière claire de démontrer à la classe politique que la Commission électorale’ indépendante n’entend se laisser intimider par personne. Sûr d’avoir fourni des éléments imparables à la justice ‘congolaise, le numéro 1 de la Ceni a levé l’option de poursuivre jusqu’au bout sa feuille de route telle que révélée par le calendrier rendu public au premier trimestre 2014.

Bien avant son interpellation, l’Abbé Malu-malu avait déjà prévenu qu’il ne reculerait devant rien et ne cèderait à aucune pression s’agissant de sa feuille de route. Ce ton, à la limite d’une mise en garde, a repris le dessus à la Ceni, surtout après la confrontation avec la justice.
 
Pressions
 
Il faut dire qu’en ce qui concerne les pressions, la Ceni et son président en particulier, en ont connu de tout genre. La Communauté internationale s’en est aussi mêlée. Et l’on a vu ses différents émissaires manifester publiquement leur volonté de voir la Ceni faire machine arrière en publiant un calendrier global.

Martin Kobbler, représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies ; Russell Feignold, envoyé spécial du Président américain pour les Grands Lacs Mary Robinson, ex-envoyée spéciale du Secrétaire général de l’Onu dans les Grands Lacs comme John Kerry, Secrétaire d’Etat américain, ont chacun essayé, à sa manière, d’influencer le bureau de la Ceni. De le pousser à revenir sur sa feuille de route.

Malheureusement pour ce groupe de pressions, auquel s’est jointe l’opposition radicale, la Ceni tient plus que tout à son indépendance. Et il sied de révéler ici que cette susceptibilité sur la liberté de mouvement tient de la personnalité même de Malu-malu.
 
Imperturbable
 
Rappelons certains faits que beaucoup ont aujourd’hui tendance à oub1ir. En 2006, l’abbé de Butembo a fait montre d’une telle indépendance d’esprit que la chose a fait date dans les annales de la Rd.Congo.
 
En effet, la majorité présidentielle était sûre de l’emporter au premier tour et ne cessait de le crier sur tous les toits. Ce fut donc une véritable bombe au sein du camp présidentiel lorsque Malu-malu avait annoncé Kabila avec 44 pour cent au premier tour. Tous ceux qui connaissent la situation savent combien l’abbé-président avait fait démentir tous les pronostics.
 
Aujourd’hui, une chose est sûre pour la classe politique : Malu-malu n’hésitera pas à décevoir n’importe quel camp politique pour autant que le processus électoral va l’exiger. A la majorité on le sait pertinemment bien. Expérience de 2006 oblige. A l’opposition on en doute encore. Mais, le camp qui va commettre l’erreur de croire qu’il peut faire marcher le patron de la Ceni, en aura pour son propre compte.