Politique
Ça fait déjà cinq mois que l’Accord global et inclusif du 31 décembre 2016 tarde à produire des résultats escomptés. Malgré tous les appels de la Cenco, du Rassemblement et de la communauté internationale, la Majorité présidentielle campe sur ses positions. Conclu pour un processus électoral apaisé, l’Accord politique de la Saint-Sylvestre connaît jusque-là un passage à vide.
L’incertitude politique plane toujours sur la République démocratique du Congo. Cette incertitude politique est non seulement source de tensions au niveau national mais aussi elle plombe l’économie du pays. Le Congo-Kinshasa est indexé comme un pays à crise politique majeure et donc instable à cours et moyen termes. Ce seul fait est une mauvaise publicité pour la RDC tant par rapport aux partenaires extérieurs bilatéraux que des investisseurs étrangers.
Nul n’est en mesure aujourd’hui de dire comment le pays va sortir de l’actuelle crise politique, née de l’absence d’élections dans le délai constitutionnel en 2016. Au contraire, la patrie de Patrice-Emery Lumumba court le risque d’imploser si les acteurs politiques congolais ne résolvent pas de manière définitive leurs différends.
A ce jour, la seule feuille de route susceptible de garantir une transition apaisée en République démocratique du Congo reste l’Accord global et inclusif du 31 décembre 2016. Cet arrangement politique a été conclu sous la médiation de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco). Il a l’avantage d’être à la fois global et inclusif parce que signé par toutes les parties prenantes aux discussions directes tenues depuis le 8 décembre 2017.
Le jusqu’auboutisme de la MP, selon l'opposition
François Mwamba impute ce blocage au président Joseph Kabila.
Cet Accord du 31 décembre 2016 garantit les intérêts autant de la Majorité présidentielle que de l’Opposition représentée par le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement. Avec cet accord, la MP bénéficie du fait que le chef de l’Etat, son autorité morale, reste en fonction jusqu’à l’installation d’un président élu.
De son côté, le Rassemblement a obtenu une concession majeure, aucune tentative de référendum ne peut être entreprise durant la période préélectorale et électorale. Autrement dit, l’actuel locataire du Palais de la nation ne peut en aucune façon entreprendre une démarche pour modifier la Constitution afin de briguer un troisième mandat présidentiel.
Tout aussi, l’Accord de la Saint-Sylvestre prévoit la tenue d’élections, notamment la présidentielle et les législatives nationales et provinciales dès décembre 2017. Ce qui est un autre point positif pour le Rassemblement qui exige à cor et à cri les élections en vue de l’alternance, notamment au sommet de l’Etat.
François Mwamba, le président de l’ADR, membre du Rassemblement aile Tshisekedi, impute ce blocage au président de la République Joseph Kabila.
Pour François Mwamba, le chef de l’État s’est délibérément écarté de l’esprit et la lettre de l’accord de la CENCO. Cet opposant congolais affirme que la position du peuple derrière Étienne Tshisekedi, est de faire aboutir les aspirations de la population.
Ce dernier estime que Joseph Kabila a fait signer l’arrangement particulier pour gagner du temps. Du reste, François Mwamba pense que pour aller aux élections, il faut mettre la centrale électorale sous contrôle, d’ou l’impérieuse et urgente mise en place du CNSA s’impose.
En réaction à cette position de la MP, le Rassemblement entend initier des manifestations pacifiques pour contraindre le régime de Kinshasa à revenir sur la dynamique de la Cenco. Un conclave du Rassemblement est en préparation pour élaborer une feuille de route d’actions pacifiques de terrain pour faire échec à l’imposture de la famille politique du chef de l’Etat.
Malgré la résolution 2348 du Conseil de sécurité du 30 mars 2017 et même les récentes sanctions du 29 mai de l’Union européenne, la MP semble faire la sourde oreille. Kinshasa entend poursuivre la gestion du pays avec ceux qui ont adhéré à son schéma. Ce dernier vise, au finish, la modification de la Constitution pour, enfin, imposer un référendum qui ferait sauter le verrou qui prive Joseph Kabila de briguer un troisième mandat.
Dans un contexte politique incertain, la RDC ne peut pas amorcer des projets de développement qui soient salutaires pour les Congolais. Dès lors, l’action du gouvernement ne peut être efficace à tout point de vue. Pourtant, la RDC fait face aux défis sécuritaire, social et économique.
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Le président de la Cenco, Mgr. Marcel Utembi, signant