Politique
On aura attendu tout le monde autour du débat sur la révision constitutionnelle avec en filigrane l’horizon 2016. A la majorité comme dans l’opposition, à l’exception notable du chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, qui n’a toujours pas donné sa position. Devant ce silence, qui en rajoute au mystère quant à la suite des événements. Les adeptes du Raïs déversent des tonnes d’arguments, laissant penser qu'il compte rempiler, sans succès, Raïs refuse de se livrer.
C’est dans ce cadre que l’Unafec, un des partis phares de la majorité présidentielle, avec à sa tête Antoine-Gabriel Kyungu wa Kumwanza, la sentinelle du Katanga a, dans un point de presse, tenu en la salle « JULRIC House », à Lubumbashi, à l’intention des chevaliers de la plume et du micro.
Devant plus d’une centaine de journalistes, des cadres et sympathisants de l’Unafec, le leader charismatique du Katanga a dénoncé la prise de position erronée de certains prestidigitateurs, tant de la majorité que de l’opposition, qui s’évertuent de criminaliser toute initiative de révision de la constitution en RDC et à se substituer au peuple, qui pêchent par ignorance ou mauvaise foi. Et à condamner à confiscation de la constitution par l’opposition.
« Pourquoi toutes ces précipitations alors qu’il y a encore 900 jours avant l’élection présidentielle. Et le président n’a jamais dit qu’il briguera un troisième mandat », s’est exclamé l’homme fort du Katanga.
Gabriel Kyungu wa Kumwanza considère qu’il est tout à fait inadmissible que certains se permettent d’insulter le chef de l’Etat et de présenter tout projet de révision de la constitution comme une violation de la loi fondamentale. « Toute insulte contre le président Kabila est une attaque contre Unafec qui se réservera le droit de réagir », a dit avec force le Baba du Katanga.
L’autorité morale de l’Unafec pense que la constitution ne pose aucun problème constitutionnel ou légal, dès lors qu’elle se conforme aux mécanismes stipulés par la constitution elle-même.
Antoine-Gabriel Kyungu wa Kumwanza réclame le pardon à celui qui a insulté le président Kabila, garant de la nation, et a demandé la dignité et la sérénité à la classe politique congolaise, face au sujet d’actualité brûlant qu’est le débat autour de la révision ou non de la constitution.
« S’agissant de l’élection présidentielle, à la demande des structures du parti et de l’opinion, Unafec présentera son candidat à lui en 2016 », a confirmé l’autorité morale du plus grand parti de masse du Katanga.
A ce propos, il a invité la presse et toute l’assistance à éviter la cacophonie, les allégations mensongères et à considérer cette déclaration avec objectivité. Pour clôturer les débats, le président national a demandé à tous les cadres et militants de son parti, à se lever, pour demander pardon au chef de l’Etat au nom de tous ceux qui l’ont outragé.
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