Société
Après BIAC et FIBANK, MECRECO, la principale coopérative de microfinance touchée par la mesure de mise sous tutelle de la Banque Centrale du Congo (BCC), tend vers sa liquidation forcée. Coopérative particulièrement implantée dans l’est du pays et dans Kinshasa la capitale, la MECRECO observe un statu quo depuis la prise de cette décision il y a bientôt 8 mois. « Aucune solution palpable jusqu’à ce jour. Rien n’a avancé depuis la dernière assemblée générale extraordinaire du 15 avril. On se demande à quoi a servi cette rencontre ? Et surtout quel est le rôle de cette équipe chargée de redresser notre banque ? » s’est interrogé un des clients de cette institution financière au micro de MCNT.
En effet, à cause de cette situation la main d’œuvre qualifiée de la MECRECO commence de plus en plus à disparaitre. D’après un ancien cadre, le ¾ des agents ont déjà démissionné. «Nous sommes vraiment inquiets lorsque nous observons ce qui se passe ailleurs.
Devrions-nous croire que la BCC est incompétente ou comment ? Nous attendons d’elle qu’elle prenne ses responsabilités. Si les procédures judiciaires ont démontré leurs limites, peut-être qu’il faudrait chercher une solution à l’amiable avec ceux qui maitrisent mieux le dossier, c’est-à-dire les anciens dirigeants… » a suggéré ce cadre obligé à s’asseoir sur le banc de touche, en attendant le « redressement ».
Pour lui, la BCC pourrait faire appel aux anciens dirigeants de la MECRECO afin de travailler en commissions et trouver une solution pour récuperer l’argent des épargnants.
Pour rappel, le gouverneur de la BCC avait en son temps demandé au procureur général de la République à ce que des poursuites soient lancées contre l’ancienne équipe dirigeante pour malversations. Mais jusqu’à ce jour, personne n’a été arrêtée ni condamnée.
Le gouverneur de la banque centrale avait multiplié des courriers auprès du procureur général de la République pour lui faire part de ses soupçons. Les termes « mégestion » et même « crimes financiers » étaient employés. Il avait même demandé l’appui du vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur pour appliquer les mesures qu’il préconisait : interdiction de sortie du territoire, identification des biens et actifs de l’ancienne équipe dirigeante, afin de « restaurer les déposants dans leurs droits ».
Notons aussi qu’un délai de 45 jours a été confié à l’équipe de la BCC pour présenter un plan de redressement et l’état des lieux de la situation financière de la coopérative. Aucun résultat concret plus de 7 mois plus tard.
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