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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 05 mars 2024
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Ils se font implanter des puces dans la peau

2017-06-19
19.06.2017
2017-06-19
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Certaines servent à badger à la salle de sport, d'autres à expérimenter "un sixième sens". Les amateurs sont de plus en plus nombreux.

Millimètre après millimètre, l'aiguille rentre dans la peau de Benoît Aveline. Âgé de 29 ans, celui qui se définit comme un grand "bidouilleur" est en train de se faire implanter entre le pouce et l'index une puce NFC. Une technologie permettant d'échanger des données entre deux appareils, que l'on retrouve par exemple dans les cartes de transport, cartes bleues et passeports. Elle lui permettra de remplacer toutes ces cartes par sa simple main. 

Après quelques minutes, l'opération touche à sa fin. Elle ne ferait, à en croire le jeune homme qui montre sa plaie sanguinolente, "pas plus mal qu'une grosse piqûre". Entouré par les crépitements des appareils photos des journalistes et quelques curieux, Benoît Aveline affiche un sourire plus que satisfait.  

Des centaines de "biochackers" dans le monde

Comme lui, quatre autres personnes se feront poser une puce cet après-midi au festival Futur en Seine, qui a lieu à la Villette, à Paris. Dans le jargon, on appelle un tel événement une "Implant Party". Il en existe partout dans le monde, de Miami à Stockholm, en passant par Londres et Copenhague. A chaque fois, y naissent de nouveaux hommes et femmes augmentés. S'il est difficile d'avancer un chiffre précis, on estime qu'ils seraient aujourd'hui plusieurs centaines dans le monde. 

Hannes Sjoblad, un suédois de 41 ans, membre du groupe de "biohackers" BioNyfiken, est l'un des pionniers de ce mouvement. Et, assurément, l'un de ceux qui le vend le mieux. Le grand blond à marinière est très à l'aise devant les caméras. "Attendez, je vais vous montrer. La puce est ici, mais on ne peut pas la voir, rapprochez-vous peut-être, indiquez-moi quel est le meilleur angle", dit-il ainsi en désignant un petit relief à peine visible sur sa main gauche. Avec la droite, il saisit son téléphone. Montre qu'en scannant sa peau avec, il arrive à afficher sa carte de visite sur l'écran. Son nom, son numéro de téléphone, son adresse email, l'endroit où il travaille: tout y est.  

Hannes, fier de sa main pucée.
Hannes, fier de sa main pucée. Clémence Guinard / L'Express

"Ça remplace aussi mes clés de voiture, mon badge pour entrer au bureau, ou celui pour aller à la salle de sport, s'amuse-t-il. Mais ça, ce n'est que le début. D'ici cinq ans, je suis persuadé que les gens entreront dans le métro, feront du shopping ou archiveront leurs données médicales sur ces puces." Benoît Aveline semble séduit par cette perspective. Développeur informatique, "super curieux", il confie son envie de voir son pass Navigo sous sa peau plutôt que dans sa poche. Pour le reste, il "verra ce qu'il pourra en faire"...  

Vie privée, santé... Quelle sécurité?

Une question se pose alors: avec autant d'informations personnelles contenues dans un seul petit objet, l'homme augmenté doit-il craindre pour sa vie privée? Interrogé sur le sujet par L'Express, Hannes Sjoblad se veut rassurant: "C'est une puce passive, vous devez en être très proche, à environ un centimètre de distance, pour pouvoir lire les informations." "Je suis un avocat de la vie privée, et croyez-moi, je n'aurais pas un tel implant si je pensais que mes données pourraient être compromises", assure-t-il, avant d'ajouter à demi-mot: "Bon sur certains points ce n'est pas encore complètement sécurisé, par exemple avec les technologies suffisantes on pourrait sûrement hacker la puce et mettre des informations dessus." "Mais c'est uniquement parce qu'on est dans les premières heures de cette technologie." Il assure ainsi plancher sur un projet de "puce chiffrée." 

Autre problématique, celle des précautions sanitaires. Ici, Benoît Aveline a été "pucé" par Sébastien, un tatoueur-perceur de la région parisienne, qui se fait appeler Urd dans le milieu. Ce dernier semble prendre les précautions nécessaires. Son matériel est à usage unique et tout est longuement désinfecté avant l'implantation. Depuis quelques années, il raconte avoir façonné des dizaines d'humains augmentés (qui travailleraient pour environ 95% d'entre eux dans le domaine de l'informatique). Il compare cette opération à un simple implant, type implant contraceptif.  

En 2006, une étude française avait montré que cela pouvait s'avérer un peu plus dangereux. Des spécialistes avaient implanté des puces RFID sur 1200 souris. 4% de ces rongeurs avaient par la suite développé une tumeur. Les scientifiques s'étaient toutefois refusés à affirmer que cela était uniquement lié aux puces. De plus, aucune étude n'a pour l'heure été menée sur les humains. 

Une boussole intégrée

Ces questionnements en suspens n'empêchent pas les puces d'être de plus en plus prisées. A Futur en Seine, on ne trouve d'ailleurs pas uniquement celle plébiscitée par Hannes, Benoît et Sébastien. A quelques mètres d'eux, entre les exosquelettes et les joueurs de football du futur qui font bouger le ballon à la seule force de leur pensée, Liviu Babitz, PDG de Cyborg Nest, présente un tout autre implant. Baptisé "North Sense", il permet ni plus ni moins que de se doter d'un "sixième sens". Celui, qui consiste à "sentir le champ électromagnétique de la planète", comme le font certains animaux. 

Concrètement, cela se manifeste par une petite vibration au niveau de la poitrine, à chaque fois que vous faites face au nord. Une sorte de boussole intégrée, qui, selon Livia -porteur de ce modèle depuis six mois- n'a rien à voir avec celle que propose votre smartphone. "Les gens me font souvent cette remarque, explique-t-il, mais c'est différent. Moi, j'ai ma puce sur ma peau [contrairement à la puce NFC, celle-ci ne se trouve pas "sous" mais "sur"] et du coup, c'est constant. Je n'ai pas à devoir sortir quelque chose de ma poche pour me sentir connecté à mon environnement."  

La puce North Sense se porte elle, sur la peau.
La puce North Sense se porte elle, sur la peau. Clémence Guinard / L'Express

A l'écouter, la portée symbolique de l'objet est considérable: "Tout ce que vous voyez autour de nous, dépend de nos sens. On a dessiné des choses parce qu'on les voit, on fait de la musique parce qu'on entend ou perçoit des sons, on cuisine parce qu'on sent les choses. Imaginez tout ce que l'humanité pourrait créer si elle avait un sixième sens." L'expérience, aussi mystique soit-elle, a tout de même un coût: comptez jusqu'à 480 dollars, soit environ 430 euros, pour une puce "North sense", contre 80 à 120 pour une puce NFC. L'homme augmenté est, après tout, un "business-man" comme un autre. 

Perrine Signoret et Clémence Guinard
L'Express
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