Inspection générale de l'EPSP : Diplômes d'Etat 2009, 2010 et 2011, flou artistique au centre de rédaction

Dans le souci de toujours bien servir la population congolaise, le ministère de l'EPSP, par le biais de l'Inspection générale, service technique chargé des tests, jurys et octroi des titres scolaires a disponibilisé à la fois voici près de 12 mois déjà, les diplômes d'Etat des éditions 2009, 2010 et 2011. Mais, quelques diplômes seulement (près d'un tiers) ont été remplis par le Centre de rédaction et orientés vers les écoles respectives. Quant aux deux tiers restants, c'est un flou artistique jusqu'à ce jour.

Lorsque l'on a voulu savoir pourquoi il n'y a eu que quelques diplômes remplis dans l'ensemble, l'Inspection générale a évoqué les dommages subis par le bâtiment abritant le Centre national de rédaction, à savoir le fait que, la toiture du bâtiment ayant été defoncée, l'eau des pluies a abîmé, non seulement les photos des lauréats, mais également l'essentiel de leurs identités. Comme quoi, les instructions ont été données aux écoles concernées selon lesquelles les lauréats devaient recommencer l'opération d'identification à travers 2 photos collées sur deux fiches avec toutes leurs coordonnées. Chaque école devait acheminer ces fiches au Centre de rédaction et dans un bref délai les diplômes devaient être remplis et retournés aux écoles.

A en croire les éléments en notre possession, cette stratégie n'a pas du tout fonctionné car aucun diplôme n'a été rempli et retourné aux écoles. Et pourtant, quelques lauréats avaient déjà rempli lesdites fiches depuis plusieurs mois déjà.

Entre-temps, il semblerait que la procédure aurait déjà changé. Actuellement, ce n'est plus l'école qui doit effectuer la démarche, mais le candidat lui-même. Procédure récusée par les parents des lauréats. Et pour plusieurs raisons.

Dès la fin de chaque session, les lauréats, sûrs d'avoir décroché leurs diplômes, se sont éparpillés, qui en provinces, qui a l'extérieur du pays. Comment voulez-vous que quelqu'un regagne Kinshasa après avoir payé beaucoup d'argent de transport rien que pour venir écrire ce qu'il avait déjà écrit et que les services compétents  ont égaré ? C'est la première.

Les parents pouvaient combler ce vide créé par l'absence de leur enfant mais ils n'ont pas tous les éléments à reprendre sur la fiche d'identification. L'inspection voudrait voir le lauréat lui-même, ou à défaut, si ce sont les parents ou une tierce personne, se faire accompagner d'une autorisation du parquet. Ce qui n'est pas une mince affaire.

Et la question fondamentale que d'aucuns posent aujourd'hui est la suivante : que va-t-il se passer au final si ni le lauréat lui-même ni ses parents ne se présentent au centre de rédaction munis des renseignements exigés ?

La réponse possible est la suivante : le diplôme qui, rapporte-t-on est sur place au centre de rédaction ne sera pas rempli pour le lauréat ayant réussi et absent, mais il y a risque qu'il soit en faveur de tout celui qui, ne s'étant jamais mesuré avec succès à l'examen d'Etat, est prêt à mettre sa main dans la poche et payer comptant. Le jeu est bien connu.