Beni : un mois de captivité de deux prêtres catholiques, l'église tire la sonnette d'alarme

Cela fait un mois depuis que les prêtres de l'église catholique sont entre les mains de leurs ravisseurs jusque là inconnus.

L'évêque du diocèse de Butembo-Beni  lance un appel pathétique aux chrétiens catholiques et aux personnes de bonne volonté ayant des moindres informations sur leur kidnapping.

Dans un communiqué pastoral rendu public ce jeudi 24 août 2017 à Butembo par Monseigneur Sondirya Kahindo Laurent, le vicaire général a fait savoir que l'église catholique est une institution au service de tous sans exception, « s'en prendre aux prêtres, c'est s'en prendre à toute l'église ».

Selon l'esprit de ce communiqué, ces événements malheureux rappellent d'autres cas déplorables dont les assassinats des abbés Romain Kahindo Kyavuyirwe en 2002 et Christian Mbusa Bakulene en 2010. L'enlèvement de trois pères Assomptionistes Edmond Kisughu, Anselme Wasukundi et Jean-Pierre Ndulani en 2012. Le meurtre à bout portant du père Vincent Machozi en 2016. "Nous avons condamné à leurs temps ces assassinats et enlèvement. Aujourd'hui, nous réitérons ces mêmes condamnations. Nous poursuivons les démarches pour retrouver les abbés Charles Kipasa et Jean-Pierre Akilimali vivants. Ainsi invitons-nous tous les chrétiens catholiques et des hommes de bonne volonté à continuer à les confier au Seigneur [Cfr Luc 1:37]", renseigne ce communiqué pastorale.

Tout en appelant de nouveau leurs ravisseurs à redécouvrir le sens de la dignité de la personne humaine et le caractère sacré de toute vie humaine, ils sollicitent le concours des hommes de bonne volonté pour leur libération.

Abbés Charles Kipasa et Jean-Pierre Akilimali sont enlevés depuis le 16 juillet 2017. Des hommes armés identifiés aux ADF/(alied democratic forces), actifs dans le graben/ à la paroisse de Bunyuka, dans le diocèse de Butembo-Beni, sont suspectés en premier lieu.

Pour l'église catholique : « Omettre à livrer une information à sa possession est un signe de reniement de sa foi. Et cela est gravement coupable », ajoute le même communiqué.

Notons que moins d'une semaine après leurs enlèvement, les ravisseurs ont exigé 200 000 dollars américains comme rançon pour leur libération.

Depuis l'annonce de cette rançon, les ravisseurs ne font plus signe de vie.