Protestant contre l’augmentation des prix du péage sur la route Kinshasa-Matadi, les transporteurs routiers de nouveau en grève

Les transporteurs routiers sont en grève dans la partie ouest du pays depuis hier 29 septembre 2014. Ils ont décidé d’arrêter le trafic sur la Nationale No 1 pour protester contre l’augmentation sensible des prix au péage.

Alors que la RD Congo pratiquait déjà un tarif de péage très cher, les autorités de ce secteur viennent encore de décider unilatéralement de doubler les prix, faisant ainsi passer le tarif pour les engins lourds à 480.000Fc au lieu de 280.000 payer avant, soit 140.000Fc pour aller et le même montant au retour. Les autres véhicules 213.000FC.

Selon le représentant des transporteurs, André Tshikoji, qui a relevé le lancement de la grève, les transporteurs routiers  réclament des négociations avec les autorités pour revoir à la baisse des prix du péage. Surtout que pour les usagers de la route, rien ne justifie l’augmentation de ces prix désormais catégorisés en engins lourds et véhicules normes comme voitures et autres jeeps.

Ainsi, des voix se lèvent pour dénoncer l’indifférence des autorités du secteur des Transports et Voies de communication qui risquent de plonger de nombreuses villes dans la pénurie de certains produits de première nécessité. Ces produits, qui pour atteindre des populations dans les centres de consommations doivent passer les grandes routes où se fait le péage.

Les prix désormais fixés au niveau du péage dépassent de loin les salaires de nombreux usagers de la route, a fait savoir le représentant des transporteurs. Ainsi, les provinces les plus concernées dans la grève des usagers de la route sont le Bas Congo et le Bandundu, toutes deux véritables greniers pour la grande ville cosmopolite de Kinshasa de plus de 10 millions d’habitants.

Les regards sont tournés du côté du ministre des Transports et Voies de communication, Justin Kalumba, invité à mettre en place, dans un plus bref délai, une commission pour se pencher sur le dossier afin d’éviter d’éventuelles conséquences de l’augmentation des prix, décriée exagérée par les usagers de la route, au niveau du péage.