Science & env.
Il y a 3,5 milliards d'années, l'activité volcanique de la Lune a créé une atmosphère 1,5 fois plus épaisse que celle actuellement autour de Mars.
Les missions Apollo n'ont pas fini de nous en apprendre. Grâce à une nouvelle étude portant sur des échantillons de roches lunaires ramenés sur Terre par les astronautes américains, des scientifiques du Lunar and planetary Institute, du Center for Lunar Science and Exploration et de la Nasa ont découvert que notre satellite naturel a eu une atmosphère... il y a 3,5 milliards d'années.
À l'époque, l'activité volcanique sur la Lune était extrêmement intense. Les quantités de gaz propulsée à la surface étaient si importantes qu'ils n'avaient même pas le temps de s'évaporer dans l'espace, expliquent les auteurs de l'étude, publiée dans Earth and Planetary Science Letters. Une atmosphère "éphémère" s'est donc progressivement créée.
"Ce travail change radicalement notre image de la Lune"
"Éphémère", car la Lune n'est pas la Terre. Sa masse et son champ magnétique sont trop faibles pour retenir suffisamment de gaz. L'atmosphère lunaire a donc survécu environ 70 millions d'années, avant d'être finalement soufflée par les vents solaires, écrivent les chercheurs.
"Ce travail change radicalement notre image de la Lune", se félicite David Kring, l'un des auteurs de l'étude, interrogé par Phys.org. La Lune n'a donc pas toujours été ce "corps rocheux dépourvu d'air", mais a été dotée d'une atmosphère, qui a même été "1,5 fois plus épaisse que celle qui entoure Mars aujourd'hui", ajoute-t-il.
En plus de changer l'image de notre satellite préféré, cette étude pourrait aussi servir aux -probables futures- expéditions lunaires. Car selon ses auteurs, les gaz ne se seraient pas tous échappés dans l'espace. Certains auraient pu être "capturés" dans la glace des pôles lunaires et des zones les plus froides, celles perpétuellement à l'ombre du Soleil.
Une excellente nouvelle, car ces gaz pourraient être récupérés et "recyclés" pour fournir de l'eau et de l'air aux futurs astronautes, mais aussi du carburant pour les fusées. Si cette hypothèse s'avère juste, la Lune regorgerait donc de ressources utiles non seulement pour l'installation d'une base lunaire, mais aussi pour le programme Deep Space Gateway, qui vise à se servir de la Lune comme d'un tremplin vers des destinations plus "lointaines", comme Mars.
Merci Apollo 15 et 17
Pour en arriver à ces conclusions, les auteurs de l'études ont analyse des échantillons ramenés sur la Terre par les astronautes des missions Apollo 15 et Apollo 17. Ces derniers avaient ramassé des roches qui se trouvaient dans les fameuses mers lunaires, ou maria, ces grandes plaines basaltiques formées par d'anciennes coulées de lave.
Les chercheurs ont pris en compte l'âge des marias et leur taille, ont analysé les échantillons -qui contenaient plusieurs composants gazeux, dont du monoxyde de carbone, du soufre, etc.- et ont ensuite déduit les quantités de gaz relâchés par les volcans lunaire, il y a quelques 3,5 milliards d'années.
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