Insalubrité : l’assainissement de Kinshasa nécessite un budget mensuel de 12 millions USD

L’assainissement de la ville de Kinshasa, capitale de la RD Congo, nécessite un budget mensuel de 12 millions USD, selon le gouverneur de cette ville, André Kimbuta Yango.

La population kinoise produit quotidiennement 9 tonnes d’immondices nécessitant mensuellement 12 millions USD afin de maintenir la ville dans un état permanent de propreté, a indiqué le chef du gouvernement provincial de Kinshasa.

Il a, à ce sujet, déploré le fait qu’actuellement, la capitale congolaise accuse un déficit de l’ordre de 9 millions USD.

D’où son appel aux partenaires de la RD Congo pour une assistance conséquente en vue de mieux assainir la capitale congolaise dont la population actuelle est estimée à 12 millions d’habitants.

Sur le plan local, il est envisagé, pour l’assainissement de la ville de Kinshasa, la création d’une « taxe de salubrité » qui devrait être insérée dans la facture de la REGIDESO. Les modalités d’application de cette taxe qui soulève déjà une grande controverse ont fait l’objet d’une concertation, le lundi 09 octobre, entre le ministre d’Etat en charge de l’Economie nationale, l’Hôtel de ville de Kinshasa et les responsables de la REGIDESO, l’Office de gestion du fret maritime (OGEFREM), la Direction générale des douanes et accises (DGDA) et du Fonds de promotion de l’industrie (FPI).

Pour le ministre d’Etat Joseph Kapika, la population congolaise en général et kinoise en particulier doit accepter de débourser les moyens pour assainir leurs villes en vue de lutter contre l’insalubrité.

Car, selon lui, l’’assainissement, c’est l’affaire de tout le monde. Il explique en effet qu’il est plus facile de payer 500 francs congolais (0,30 USD) de taxe d’assainissement que de faire face au coût d’une ordonnance médicale en cas de fièvre typhoïde, de malaria et autres maladies telles que les diarrhées causées notamment par l’insalubrité.

Par ailleurs, le gouverneur André Kimbuta a mis, le vendredi 13 octobre, à la disposition de la Régie d’assainissement et des travaux publics de la ville de Kinshasa (RATPK) un lot de 15 véhicules à ordures pour l’évacuation des immondices.

Avec ces nouvelles acquisitions, Kinshasa dispose maintenant de 30 engins roulants alors qu’elle a besoin d’au moins 80 camions poubelles.