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Infos congo - Actualités Congo - 08 Mars 2024
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Politique

Nikki Haley en RDC : La menace des USA plane sur Kabila

2017-10-27
27.10.2017 , Kinshasa
2017-10-27
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L'ambassadrice des Etats-Unis aux Nations unies, Nikki Haley, a entamé depuis l'Ethiopie sa tournée en Afrique. Dans sa gibecière, deux dossiers chauds sur lesquels Washington tient à avoir des avancés significatives. Il s'agit de la RDC et du Soudan du Sud.

A l'étape de RDC, les USA ne cachent pas leur détermination à voir la Céni publier le plus rapidement possible un calendrier électoral. A défaut, Washington n'exclut pas de durcir les sanctions et passer à l'acte pour rétablir la démocratie en RDC. Le tête-à-tête Joseph Kabila-Nikki Haley, programmé vendredi à Kinshasa, promet bien des étincelles.

L'ambassadrice américaine aux Nations unies a entamé depuis Addis-Abeba (Ethiopie) sa première tournée en Afrique. Jusqu'au 28 octobre, la diplomate américaine, envoyée spécial du président Donald Trump, visitera également la RDC et le Soudan du Sud où elle doit rencontrer des réfugiés, la société civile, les casques bleus, mais aussi les dirigeants de ces pays.

C'est la première fois, rappelle RFI, qu'un officiel américain de haut-rang se rend en Afrique depuis l'arrivée en janvier dernier à la Maison blanche du président Trump. L'agenda de Nikki Haley est bien précis. En septembre dernier lorsqu'il a reçu à New-York un groupe de chefs d'Etat africains, Donald Trump avait bien cerné le problème.

Avec la mission d'exploration de Nikki Haley, il s'agit, note également RFI, de « taper du poing sur la table et revoir les conditions de l'aide américaine pour le continent ». Son cahier des charges prévoit aussi des visites de terrain pour voir « de ses propres yeux ce qui pourrait être fait pour résoudre les problèmes de violences, la crise des réfugiés et mettre un terme aux famines qui sévissent sur le continent ».

Mais dans un éditorial publié sur le site de la chaîne CNN, RFI rappelle que la mission de Nikki Haley pourrait bien servir de déclic à la politique américaine en Afrique, particulièrement en RDC et au Soudan du Sud. Le ton est nettement plus menaçant. En tant que premiers bailleurs de fonds, les Américains veulent voir des progrès, a écrit Nikki Haley, sans quoi Washington pourrait suspendre son aide financière.

C'est en substance, dit-on, le message qu'elle adressera aux présidents Joseph Kabila de la RDC et Salva Kiir du Soudan du Sud. En effet, chaque année, l'ONU débourse deux milliards de dollars pour les missions de maintien de la paix en RDC et au Soudan du Sud, pour des résultats très mitigés, tonne l'administration Trump. Washington veut voir un peu plus clair. A ce titre, Nikki Haley vient en éclaireur dans ses deux pays pour lesquels Washington voudrait déjà poser des actes.

Face à Kinshasa et Juba, Washington n'hésitera pas à brandir le gris bâton, a promis Nikki Haley. RFI est formelle à ce sujet. « Si Kinshasa refuse de soumettre son calendrier électoral ou que Juba traîne dans son processus politique, Haley pourrait donc décider de couper le robinet à dollars et mettre à exécution une menace qui plane depuis l'arrivée au pouvoir de l'administration Trump qui plaide pour une approche plus pragmatique de l'aide humanitaire et des missions de maintien de la paix », reprend RFI.

Kinshasa tremble

À Kinshasa, l'arrivée de Nikki Haley crée la panique dans les rangs de la Majorité au pouvoir. En effet, dans différents cercles où ont l'habitude de se retrouver les bonzes du pouvoir, le sujet est sur toutes les lèvres. Nikki Haley fait peur. C'est le moins que l'on puisse dire. Et face à l'imprévisible président américain, Kinshasa redoute une action de force du nouveau locataire de la Maison blanche. Quelle en sera la teneur ? Suspense !

Dans tous les cas, le passage à Kinshasa de l'ambassadrice américaine à l'ONU pourrait bien faire bouger des lignes - dans le sens de l'alternance démocratique tant espérée par tout un peuple.

Jason Stearns, chercheur américain et directeur du Groupe d'étude sur le Congo de l'Université de New-York trouve en cette visite une manière de contraindre les autorités congolaises et sud-soudanaises à s'inscrire dans le schéma de la paix. « Cette visite se déroule dans un contexte particulier, car Washington n'a toujours pas de politique africaine claire et le département d'Etat est sous-équipé pour peser pleinement dans les crises africaines comme au Soudan du Sud et en RDC ».

Le cas de Kinshasa est tout à fait particulier. Les Etats-Unis n'ont toujours pas d'ambassadeur à Kinshasa depuis le départ précipité de James Swan, parti à la retraite en décembre 2016. Donald Trump ne l'a jamais remplacé et c'est Dennis Hankins, ambassadeur en Guinée, qui gère les affaires en son absence.

Mais, dans sa tribune parue sur le site de CNN, Nikki Haley a presque cerné le problème. « Les Etats-Unis ont de nombreux intérêts dans ces pays africains déchirés par la guerre. Nos intérêts sont certes humanitaires, mais ils sont aussi économiques et stratégiques », a-t-elle écrit.

Selon Le Monde Afrique, à Kinshasa, Nikki Haley devrait être accompagnée du général Thomas Waldhauser, chef du commandement américain pour l'Afrique (Africom), à bord d'un avion militaire. Ce qui n'est pas, ironise la source, sans rappeler la visite en 1997 de Bill Richardson, l'ambassadeur américain auprès de l'ONU et médiateur de Bill Clinton, dans les derniers instants de feu président Mobutu. A l'époque, le diplomate américain était venu demander à un Mobutu chancelant de quitter le pouvoir. Vingt ans plus tard, poursuit Le Monde Afrique, le contexte n'est plus le même, mais Joseph Kabila a progressivement perdu le crédit dont il bénéficiait auprès de l'administration américaine.

Jason Stearns prédit déjà la suite : « Elle vient avec un message clair : Quittez le pouvoir le plus rapidement possible ». Ce qui met dans tous ses états le pouvoir en place à Kinshasa.


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