Santé
La Coordination nationale de renforcement du système communautaire en République démocratique du Congo (CNRSC), une des structures qui interviennent dans le domaine de la santé dans le pays monte au créneau. Elle dénonce avec véhémence ce qu’elle appelle ‘’vente illicite des commodités antipaludiques dans la province du Kwilu et dans le Kongo central’’. Elle mobilise, en même temps, la communauté à la gratuité des soins paludiques.
Les ventes illicites dont il est question se font, selon elle, dans certains marchés publics, certaines pharmacies et institutions sanitaires.
La CNRSC a dénoncé cette situation lors des séance de plaidoyer qui se sont déroulées mercredi, 08 novembre 2017 à Kikwit dans la salle ‘’La Touraine Saint Martin’’ dans la commune de Lukolela et au Kongo central.
Ces séances de plaidoyer, sous récipiendaire de PR SANRU (Santé rurale, devenue Santé pour tous et par tous), ont éveillé la conscience des Communautés de ces deux provinces concernant la gratuité des soins paludiques.
«Il y essentiellement quatre intrants antipaludiques qui sont vendus illicitement. Il s’agit des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action ; des Tests de dépistage rapide (TDR) ; des AT de 60 et de 120 milligrammes ainsi que des ACT pour adultes et enfants. Toutes ces commodités portent le ‘’logo SANRU’’», a a expliqué Paulin Makoba, coordonateur provincial de la CNRSC-Kwilu.
Pourtant «dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau modèle de financement du Fonds mondial NMF, volet paludisme, les commodités antipaludiques (ACT, TDR et MLD) sont gratuites dans les centres de santé de référence, des sites des soins communautaires ainsi que dans les structures médicales intégrées, dans le but de réduire la mortalité et la morbidité dues au paludisme suite entre autre au faible niveau de présentation des formation sanitaires précitées par la population et l’ignorance de la gratuité des intrants antipaludiques prôné par le gouvernement à travers son partenaire Fonds mondial», note les termes de référence de cette activité.
La CNRSC accuse les acteurs qui sont dans le circuit d’approvisionnement des intrants antipaludiques d’être parmi les gens impliqués dans ces ventes illicites.
C’est pourquoi, au terme des séances de plaidoyer, et pour bien combattre cette pratique, les autorités politico-administratives, religieuses, communautaires et sécuritaires ont signé des actes d’engagement. Ces autorités acceptent de mobiliser des populations à fréquenter les sites des soins communautaires, les centres de santé de référence intégrés et de dénoncer tous ces cas des vols et des ventes illicites des intrants antipaludiques avec le logo SANRU.
Les séances de plaidoyer du Kwilu et du Kongo Central se sont déroulées dans la quiétude et ont reçu les décideurs politiques, les décideurs sanitaires, la police, la force armée de la République démocratique du Congo, les chefs religieux, les leaders communautaires, les délégués de la Division provinciale de la santé (DPS), de SANRU…
Il sied de noter qu’avant le déroulement de cette activité, une séance de travail avec les délégués de la CNRSC, de la DPS, de SANRU et de MCP avait eu lieu afin de bien préparer le terrain. Quatre facilitateurs nationaux ont été impliqués dont deux pour le Kwilu et deux autres pour le Kongo central.
En effet, «le RDC et le Nigéria comptent à eux seuls, plus de 40 pour cent de décès attribués au paludisme. En ces deux pays africains, associés à l’Inde, comptent également pour plus de 40 pour cent de l’ensemble de cas de paludisme rapportés à travers le monde (Rapport mondial sur le paludisme 2012). Par ordre d’importance, notre pays occupe le deuxième rang en terme de mortalité palustre dans le monde», révèle la fiche technique des Acteurs communautaires impliqués dans la lutte contre le paludisme.
Le même document indique que dans un de ses rapports annuels la RDC a rapporté près de 30 millions des cas confirmés réellement palustres au diagnostic biologique, parmi lesquels 25.000 cas de décès enregistrés, soit trois décès par heure.
«Malgré les efforts fournis pour l’implantation des soins de santé primaire au cours de 25 dernières années, l’accessibilité et l’utilisation des services par la population demeurent très faibles pour l’ensemble d’interventions du paquet minimum dans l’air de santé. Cela constitue un véritable défi à relever par l’ensemble d’acteurs engagés dans la réduction de la charge de la mortalité et de la morbidité liées à la maladie et états de santé dont les solutions sont pourtant disponibles et à la portée de la grande majorité de la population», renseigne la Fiche technique des Acteurs communautaires.
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L'équipe de la CNRSC et des intervenants lors des plaidoyers à Kikwit