Le directeur Claude Mpoyi du CS Mbuku propose : « Rendre la bibliothèque scolaire obligatoire pour préparer l’élite de demain »

« Je pense avec force que le jour où le Congo entier comprendra l’importance des bibliothèques scolaires, toutes nos écoles auront des bibliothèques scolaires gérées par un personnel formé. Et le Congo sera alors fort et respectable par la qualité des fils et filles qui le dirigeront demain ». Ces propos émanent du directeur du primaire Claude Mpoyi du Complexe scolaire Mbuku.

L’école est située à proximité du pont Matete sur le boulevard Lumumba, dans la commune de Matete. L’orateur démontre que l’Internet n’est pas venu « chasser » la bibliothèque. Il exhorte les gouvernants à sortir le système éducatif de la crise marquée notamment par le manque de bibliothèque scolaire. « La jeunesse, c’est le Congo de demain », dit-on couramment. Aussi l’orateur établit-il un rapprochement entre la qualité de dirigeants de demain et la culture de lecture acquise dès l’âge inférieur.

« Un peuple sans écrits (…) est un peuple mort », affirme le directeur

La conséquence directe est l’absence de culture de la lecture chez nos élèves. La bibliothèque scolaire reste un outil très important pour la formation personnelle. Car un peuple qui ne lit pas, est analphabète. Il est impérieux, si nous voulons avoir de futurs dirigeants dignes, d‘instaurer le système obligatoire de bibliothèque scolaire dans chaque école, pour les raisons suivantes : créer la culture de la lecture ; créer la culture de la conservation de l’écrit ; faire comprendre que l’écrit reste la mémoire d’un peuple. Car un peuple sans mémoire est un peuple sans histoire ; et un peuple sans histoire est un peuple mort. Et puisqu’on est mort, l’on n’a rien à apporter au monde ; donc l’on n’existe pas.

Ces futurs dirigeants éviteront de brûler les archives dans les services publics ou encore de vendre des documents importants au marché comme emballages du sucre, de beignets, …

L’Internet ne peut se substituer à la bibliothèque scolaire

Celui qui ne sait pas utiliser la bibliothèque ne pourrait faire bon usage de l’Internet. Car les deux outils se complètent en ceci qu’ils véhiculent le savoir. Nous encourageons les écoles, les entreprises, les grandes sociétés, les banques, les ministères d’avoir une unité documentaire et un service d’archives. C’est par manque de culture de la lecture qu’aujourd’hui, l’on remarque des étudiants et des intellectuels qui ne savent pas lire ni écrire. C’est par manque de bibliothèques au niveau local que les grandes recherches s’effectuent soit en France soit en Belgique (…).