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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Politique

Révision ou changement de la Constitution, budget antisocial, traque des opposants… les FAC disent « assez »

2014-10-17
17.10.2014 , Kinshasa
Politique
2014-10-17
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Martin Fayulu rappelle les trois épisodes dans lesquels Joseph Kabila avait promis de ne jamais toucher à la loi fondamentale, et conditionne le dialogue à certains préalables.

La situation en République démocratique du Congo étant grave, la problématique de l’insécurité généralisée, la Majorité présidentielle décidée à confisquer le pouvoir au-delà du délai légal, un budget antisocial, les opposants toujours traqués… les Forces acquises au changement (Fac) que coordonne le député national Martin Fayulu, au nom du peuple congolais, disent « assez ».

Ce, pour l’intérêt supérieur de la nation. C’était lors d’une importante conférence de presse tenue hier jeudi 16 octobre à la paroisse Notre Dame de Fatima, devenue un lieu mythique où s’écrit désormais l’histoire politique de la RD Congo, particulièrement celle de l’Opposition congolaise.

Constitution : des promesses non tenues

A en croire Martin Fayulu, depuis son discours d’investiture du 6 décembre 2006, Joseph Kabila s’est prononcé au moins trois fois sur la question de la révision constitutionnelle.

Le 6 décembre 2007, lors de son discours sur l’état de la nation, rappelle ce député national, Kabila avait affirmé que « je ne peux en finir avec les réformes juridiques sans nous mettre tous en garde contre la tentative de vouloir régler tout dysfonctionnement éventuel des institutions par une révision constitutionnelle. En principe, la loi fondamentale d’un pays ne devrait être modifiée qu’en cas d’extrême nécessité, et uniquement dans l’intérêt supérieur de la nation ».

Le 7 décembre 2009, il a dit que « ma position sur la problématique de la révision constitutionnelle est connue, et elle n’a pas varié… ».

Malheureusement, constate Fayulu Madidi, en janvier 2011, la mouvance kabiliste avait initié et opéré une révision intempestive de la Constitution qui a désarticulé les équilibres et rationalités qu’elle a institués. De plus, à la clôture des concertations dites nationales, le 23 octobre 2013, Kabila a rassuré que « je suis pour le respect par tous de l’esprit et de la lettre de la Constitution de la République dans son ensemble, telle qu’adoptée par le référendum populaire en 2005 ».

Malheureusement, c’est son gouvernement qui initie encore aujourd’hui un projet de révision constitutionnelle déposé à l’Assemblée nationale. « Comment peut-on lui faire confiance ? » se demande le coordonnateur des Forces acquises au changement.

Concertations nationales : un fiasco !

Les Fac rappellent qu’elles étaient le premier regroupement politique à tirer la sonnette d’alarme en avertissant que les délégués aux concertations préparaient un coup d’Etat institutionnel.

Un an après, constate Fayulu, la désillusion a gagné tous ceux qui y avaient pris part. Certains « opposants » regrettent amèrement d’avoir accompagné la mouvance kabiliste dans cette aventure. Les plus courageux n’hésitent pas de crier que c’était un marché des dupes.

La recherche de cohésion nationale s’est transformée en « implosion nationale ». Plus de 750 recommandations demeurent suspendues, outre l’exploit d’amnistier les criminels du M23.

Insécurité généralisée

Pendant que, du haut de la tribune des Nations-Unies lors de sa 69è Assemblée ordinaire, Joseph Kabila déclarait que la RDC est un pays « debout », au Katanga, les Maï-Maï et les Bakata Katanga continuaient de sévir, les FDLR opéraient encore au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, les Raia Mutomboki reprenaient le contrôle de plusieurs localités, la LRA en Province Orientale et les ADF à Beni poursuivaient sans désemparer leurs activités négatives, un bataillon de l’armée burundaise était sur le territoire congolais, le M23 se reconstituait pour relancer les assauts, les Seleka et les Anti-Balaka faisaient régulièrement des incursions à Zongo, commettant ainsi des exactions.

Encore un budget antisocial

Un projet de budget pour l’exercice 2015 évalué à 9 milliards de dollars pour un pays de 73 millions d’habitants, ne peut être qualifié que d’antisocial.

L’Angola qui a une population trois fois moins que la RDC, exécute un budget huit fois plus que celui du gouvernement Matata, soit 70 milliards de dollars. L’enveloppe réservée à l’agriculture n’atteint même pas 5%, ce qui constitue une crainte pour le social des Congolais. Pour les Forces acquises au changement, avec un tel budget, la RDC ne sera pas en mesure de répondre aux objectifs du millénaire en 2015 tel que recommandé par l’Unesco.

Dialogue : des préalables s’imposent

Les Fac en appellent à l’ONU, aux USA, à l’UE et à l’UA de s’impliquer urgemment et efficacement afin de faciliter ce dialogue. Ce, dans l’application de l’article 64 de la Constitution, de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et de la résolution 2098 des Nations-Unies. Mais avant cela, ce regroupement politique fixe l’opinion tant nationale qu’internationale sur certains préalables.

Il s’agit de la résolution de la crise de légitimité, la restauration de la Ceni, l’audit du fichier électoral, le calendrier global des élections et l’évaluation de la mise en œuvre de l’accord-cadre d’Addis-Abeba.

Dans l’entendement des Fac, il ne sera pas question, lors ou à l’issue de ce dialogue, de réviser ou de changer la Constitution actuelle, ou de mettre en place un gouvernement d’union ou de cohésion nationale, encore moins de transition.

Pour cette plateforme, il faut, à tout prix, organiser les élections présidentielle et législatives trois mois avant l’échéance normale, conformément à la Constitution. Pas question d’aller dans le sens d’un glissement au-delà de 2016, préviennent les Fac.

Libérer Eugène Diomi Ndongala et Jean-Bertrand Ewanga

Selon Martin Fayulu et sa plateforme politique, deux cas sérieux de l’insécurité dans laquelle se trouvent les opposants en RDC, mettent en lumière l’instrumentalisation de la justice. Il s’agit des condamnations d’Eugène Diomi Ndongala et de Jean-Bertrand Ewanga. « En un mot, nos deux compatriotes sont séquestrés sans motif », estime l’orateur.

Opposition : pas de porte-parole sans la résolution de crise de légitimité

Pour les Fac, aussi longtemps qu’on n’aura pas résolu la question de la crise de légitimité née des élections « chaotiques » du 28 novembre 2011, elles considéreront les auteurs et participants à cette initiative comme complices de la « légitimation » de l’imposture.

Il faut signaler que les Forces acquises au changement étaient représentées à cette conférence de presse par bien de partis et personnalités politiques dont Anzuluni Bembe, prof Kalele, Jacques Chalupa, le député national Fabrice Puela, Christopher Ngoy de la Société civile de la Rd Congo... en dehors du coordonnateur Martin Fayulu, président national de l’Ecidé.


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