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L'ex-président américain Barack Obama a mis en garde vendredi contre une utilisation irréfléchie des réseaux sociaux par des responsables politiques, estimant que Twitter, WhatsApp ou Facebook favorisaient des "jugements hâtifs sur des questions complexes".
Interrogé sur l'appétence de son successeur Donald Trump pour les réseaux sociaux, M. Obama s'en est tenu à un avertissement d'ordre général lors d'une conférence à New Delhi organisée par le quotidien Hindustan Times. "Je crois qu'il est important d'avoir conscience à la fois du pouvoir de ces outils mais également de leurs limites", a dit celui qui compte 100 millions d'abonnés sur Twitter soit "davantage que certaines personnes qui l'utilisent plus souvent".
Il s'est dit "obsédé" par l'usage de l'information, notamment par les jeunes. "Nous sommes plus connectés que jamais mais (...) nous utilisons de plus en plus les faits pour servir nos opinions plutôt que former nos opinions en les fondant sur des faits".
M. Obama, qui faisait étape en Inde en provenance de Chine et avant de se rendre à Paris, s'est en revanche montré plus direct pour critiquer le retrait de l'accord de Paris sur le climat décidé par son successeur, déplorant une "pause du leadership" américain dans la lutte contre le réchauffement climatique. "C'est un accord qui - bien que nous ayons une petite pause dans le leadership américain - donne à nos enfants une chance de se défendre" face aux bouleversements de la planète, a déclaré M. Obama.
Depuis son départ du pouvoir en janvier dernier, le prix Nobel de la paix 2009 s'exprime peu sur le président républicain qui s'est attelé à démanteler les mesures prises au cours des deux mandats de son prédécesseur.
Durant la conférence, il n'a pas voulu se laisser entraîner dans d'autres questions sur l'administration américaine, se bornant à qualifier "le populisme destructeur" de menace pour la démocratie moderne.
M. Obama avait largement porté l'accord de Paris, que les États-Unis ont ratifié deux mois seulement avant l'élection du milliardaire Donald Trump.
M. Trump, qui a dans le passé qualifié le réchauffement de "canular", a annoncé en juin le retrait des États-Unis de l'accord. Ce désengagement ne pourra cependant être effectif avant novembre 2020.
Ce choix a été vivement contesté au sein même de son pays, où des métropoles et des États ont annoncé qu'elles continueraient à prendre des mesures pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
"La bonne nouvelle c'est qu'aux États-Unis, vous avez des États, des entreprises, des universités et des villes qui continuent à oeuvrer pour que l'Amérique respecte les engagements que nous avons contractés", a estimé l'ancien locataire de la Maison Blanche.
Adopté par la communauté internationale en décembre 2015, l'accord de Paris vise à contenir le réchauffement planétaire sous 2°C par rapport à la période pré-industrielle.
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