Provinces
«Les chefs des terres et des fermiers exagèrent. Cette année je ne suis pas parvenue à acheter toute seule une portion de forêt de 25 ares pour mes travaux de champs comme je le faisais autrefois. Cette petite portion coûte actuellement 65.000 Francs congolais (43,3 dollars) contre 40.000 FC (27 dollars) autre fois. C’est pourquoi cette fois-ci, j’étais obligée de m’associer à une amie du quartier pour acheter ensemble une petite portion de forêt que nous avons dû morceler», témoigne Rosette Mukunisa, une paysanne rencontrée dans le quartier Ndeke-zulu, commune de Nzinda.
Mukunisa qui dit avoir acheté cette portion de forêt dans le secteur Kwenge à plus de 20 kilomètres de Kikwit estime cette situation empêche les paysans à évoluer positivement dans leurs activités. «Comment améliorer l’agriculture si les chefs des terres et des fermiers fixent des prix élevés à leur guise ?», s’interroge-t-il.
Evariste Nkoto, un autre paysan habitant la commune de Kazamba affirme avoir raté d’acheter un champ de 20 ares à 50.000 FC (33,3 dollars) dans le secteur Kipuka à une quinzaine de Km de Kikwit : «ce prix est très élevé. Je ne suis pas un salarié et je suis chômeur. Où vais-je trouver cette somme exorbitante ? Que l’Etat trouve des solutions à ce problème», dit-il.
«Pourquoi l’Etat n’arrive pas à confisquer ces forêts entre les mains des fermiers qui nous colonisent ? Les paysans de Kikwit se nourrissent et nourrissent toute la ville grâce aux champs qu’ils défichent dans des fermes qui sont aux alentours. Ce n’est pas normal que ces chefs des terres et fermiers fixent des prix sans se référer aux normes», déclare Doudou Mpiaka, un autre paysan habitant la commune de Lukemi.
Selon lui, «d’autres fermiers arrivent même à obliger leurs paysans à partager avec lui les récoltes de son champs malgré les faits payés».
Contacté à ce sujet, Grégoire Mudimantap, un des fermiers se défend : «Nous ne fixons pas des prix à notre gré. Nous courrons derrière le dollar qui monte souvent de valeur. Car l’argent que nous recevons des ventes des champs nous servent d’aller acheter des histoires qui montent aussi des prix en ville. Ce n’est pas notre faute».
Lors de son séjour, il y a quelques mois, Léonard Lumeya Dhu Malegi, ministre des Affaires foncières en République démocratique du Congo (RDC) avait promis de prendre des mesures pour réglementer efficacement la problématique foncière.
De son côté la Confédération nationale des producteurs agricoles du Congo une des grandes plateformes des structures paysannes en RDC se prépare à mener dans des jours à venir des plaidoyers auprès des autorités politico administratives du pays, des provinces, des secteurs etc. pour améliorer les activités agricoles des paysans.
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