Science & env.
La foresterie communautaire constitue l’un des modes de gestion du domaine forestier de la RDC reconnu par le code forestier de 2002. Grâce à cette consécration légale, une communauté locale qui le désire peut solliciter et obtenir une concession forestière sur une partie ou la totalité des forêts protégées parmi les forêts qu’elle possède régulièrement en vertu de la coutume.
Dans cette optique, un groupe d’experts venus de Kinshasa et des autres provinces de la RDC se sont retrouvés du 12 au 13 décembre à Kinshasa, dans le cadre de l’atelier de validation des outils de mise en œuvre de la foresterie communautaire. Organisé par la Division de la Foresterie Communautaire (DFC) du ministère de l’Environnement et Développement Durable (MEDD) en collaboration avec le Conseil pour la Défense Environnementale par la Légalité et la Traçabilité (CODELT) et le World Ressources Institute (WRI), cet atelier a bénéficié de l’appui de l’Agence des États unis pour le développement international (USAID-CARPE).
Au cours des échanges, il a été entre autres question de présenter le processus d’élaboration des outils de mise en œuvre de la foresterie communautaire. Un élément important pour la gestion durable des forêts par les communautés locales et les peuples autochtones en République démocratique du Congo (RDC).
Les participants ont procédé à la validation des outils ainsi qu’à la discussion relative aux prochaines étapes pour leur reconnaissance officielle, dans le souci d’amener les communautés locales à s’approprier les outils de mise en œuvre de la foresterie communautaire.
Au total une quarantaine d’outils ont été validés à l’issue des échanges. Parmi ces outils figure le procès-verbal d’enquête publique ; le permis de coupe communautaire, le contrat type d’exploitation de la concession de communauté locale, le règlement relatif à la gestion du fonds et autres. Ces outils ont été préalablement testés dans certains coins de la République.
Les recommandations formulées à l’issue de ces tests ont permis d’adapter les outils face aux réalités du terrain et surtout de renforcer la dimension du genre, des peuples autochtones et de la bonne gouvernance.
Une initiative louable
Dans son mot d’ouverture, le secrétaire général à l’Environnement et Développement durable ad intérim, Benjamin Toirambe Bamoninga, a salué à sa juste valeur l’engagement des participants à ces travaux.
Il a, par la même occasion, fait remarquer l’importance que revêt une telle initiative, principalement dans la vie des communautés locales.
Pour sa part, la directrice programme de WRI, Lauren Williams, s’est appesanti sur les différents défis à relever dans ce domaine.
Elle a soutenu la thèse de la multiplicité des opportunités de la mise en œuvre de la foresterie communautaire, tout en s’appuyant sur les exemples d’autres pays de la sous-région où la foresterie communautaire a déjà fait ses preuves.
Bien entendu, Lauren Williams a rappelé que la démarche adoptée par la RDC dans ce domaine, vise à assurer une phase expérimentale du processus. Pour assurer le succès de cette initiative, a-t-elle insisté, il est nécessaire que soient initiées des dialogues permanents pour harmoniser la vision et l’approche de tous les acteurs, étant donné que la foresterie communautaire apporte des pratiques parfois innovantes. Ces pratiques nécessitent d’être bien compris et intégré dans les modes habituels de gestion des forêts.
Telle que conçue en République démocratique du Congo, la foresterie communautaire consacre la responsabilité des parties prenantes locales. Ceci est un atout majeur qui, selon certains experts, doit être capitalisé par les communautés locales qui se trouvent en être les premiers bénéficiaires.
Autre avantage, la foresterie communautaire consolide la possession coutumière des communautés locales. Elle renforce également la position des communautés en tant qu’interlocutrice attitrée pour les types de contrats que les pouvoirs publics peuvent attribuer.
Quant aux résultats, les participants à cet atelier sont unanimes. Ils sont d’avis que les résultats de la foresterie communautaire doivent s’inscrire dans le temps. Les résultats ne peuvent donc pas être attendus en cinq ou dix ans.
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