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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 05 mars 2024
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Les Péruviens de nouveau dans la rue pour contester la grâce de Fujimori

2017-12-29
29.12.2017
2017-12-29
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Les manifestants déplorent la décision, jugée politique, du président, Pedro Pablo Kuczynski. Ce dernier a été interrogé jeudi par la justice sur des soupçons de corruption.

Des milliers de personnes ont manifesté jeudi à Lima contre la grâce accordée à l’ancien président péruvien Alberto Fujimori par le président actuel Pedro Pablo Kuczynski, qui a été interrogé par la justice sur des soupçons de corruption. Les deux affaires sont directement imbriquées. D’une part, c’est parce que Odebrecht, géant du BTP brésilien, a contredit le président en admettant avoir payé près de 5 millions de dollars à des entreprises de conseil liées à Pedro Pablo Kuczynski, alors ministre, entre 2004 et 2013, que l’opposition a lancé une procédure de destitution au parlement.

Lors de cette séance du 21 décembre, PPK (acronyme et surnom de Pedro Pablo Kuczynski) a sauvé son poste de justesse grâce au soutien d’une partie du puissant mouvement politique fondé par Alberto Fujimori, pourtant dans l’opposition et désormais dirigé par ses enfants. Seulement trois jours plus tard, le président Kuczynski a accordé une grâce à Alberto Fujimori, qui purgeait une peine de 25 ans de prison pour crimes contre l’humanité et corruption.

Cette décision a provoqué une crise politique. Les familles des victimes du gouvernement d’Alberto Fujimori y voient une «trahison» de la part du président péruvien, qui s’était engagé durant sa campagne électorale de 2016 à ne pas le libérer.

Des militants des droits de l’homme mobilisés

Environ 5000 personnes qui reprochent à PPK d’avoir ainsi négocié sa survie à la tête de l’Etat ont défilé jeudi à Lima avec pour mot d’ordre «Le pardon est une insulte», selon les estimations de chaînes de télévision. Après presque quatre heures, la marche des opposants à Alberto Fujimori s’est terminée par un rituel inca face au Palais de justice. Des centaines de manifestants ont ensuite tenté de se rendre dans le quartier très touristique de Miraflores, au sud de Lima, avant d’être dispersés avec des gaz lacrymogènes.

D’autres manifestations contre le «pardon» se sont déroulées dans d’autres villes du Pérou, selon les médias péruviens. De leur côté, des dizaines de partisans d’Alberto Fujimori se sont rassemblés près de sa clinique pour lui exprimer leur soutien.

Sur le front de la justice, les militants des droits de l’homme se mobilisent aussi. Des avocats des victimes et d’ONG tentent de saisir la Cour interaméricaine des droits de l’homme, dont le siège est à San José (Costa Rica), afin qu’elle demande des comptes au gouvernement péruvien et analyse cette grâce en vue d’une éventuelle annulation. «La Cour peut décider d’annuler une décision» prise au Pérou, affirme Carlos Rivera, un des avocats.

La grâce très controversée accordée par Pedro Pablo Kuczynski a soulevé des protestations au sein du gouvernement péruvien lui-même et à l’étranger. Mercredi, le ministre de la Culture, Salvador del Solar, a présenté sa démission. Trois parlementaires du camp présidentiel ont déjà quitté le parti de PPK pour manifester leur réprobation. Le président exécutif de la radio-télévision publique, Hugo Coya, a également remis sa démission.

Keiko Fujimori et PPK interrogés par le parquet anti-corruption

Sur le cas Odebrecht, le président Kuczynski a été interrogé pendant quatre heures jeudi, au palais du gouvernement, par le parquet anti-corruption. Ni ce dernier ni le chef de l’Etat n’ont fait de déclarations à l’issue de l’interrogatoire.

Les magistrats cherchent à savoir si l’une des entreprises de Pedro Pablo Kuczynski a pesé dans l’attribution de marchés au groupe brésilien ou profité des attributions de celui qui était alors ministre.

Ce scandale de corruption autour d’Odebrecht, qui distribuait généreusement les pots-de-vin pour obtenir des chantiers, éclabousse l’Amérique latine jusqu’aux sommets du pouvoir.

Jeudi, la dirigeante de l’opposition, Keiko Fujimori, a elle aussi été interrogée, au siège du parquet, sur ce même dossier et sur les liens avec le financement de ses campagnes électorales. Elle nie toute malversation.


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