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Twitter ne supprimera pas les comptes ou les messages de dirigeants politiques, même s'ils sont "controversés", a affirmé le groupe vendredi. Une réaction aux différentes polémiques entourant les tweets du président américain Donald Trump.
"Bloquer un dirigeant ou supprimer ses tweets controversés reviendrait à dissimuler des informations importantes auxquels les gens doivent avoir accès", a déclaré, vendredi 5 janvier, Twitter. Le réseau social, qui a rappelé sa vocation à "faire avancer le débat public dans le monde", s'est engagé à ne pas supprimer les contenus des responsables politiques.
Twitter explique néanmoins "examiner les tweets de dirigeants en prenant en compte le contexte politique" et "appliquer [ses] règles d'utilisation en fonction" de cela.
Une réponse implicite aux polémiques autour de Donald Trump
Le groupe ne nomme aucun dirigeant en particulier mais répond implicitement aux nombreuses critiques appelant à supprimer les messages du président Trump, qui s'exprime quotidiennement au travers de tweets à la tonalité souvent agressive à l'encontre, notamment, d'autres pays ou d'autres dirigeants.
Dernier exemple marquant, Donald Trump a adressé le 2 janvier une menace à peine voilée au dirigeant nord-coréen : "Kim Jong-un vient d'affirmer que le 'bouton nucléaire est sur son bureau en permanence' [...] Informez-le que moi aussi j'ai un bouton nucléaire mais il est beaucoup plus gros et plus puissant que le sien, et il fonctionne!", avait-il tweeté.
Quelques heures plus tard, un groupe de militants baptisé "Resistance SF" avait projeté, sur la façade du siège de Twitter à San Francisco, ce slogan visant le patron fondateur du groupe Jack Dorsey : "@jack est #complice", pour protester contre le fait que Twitter laisse le président américain s'exprimer largement sur le réseau, alors même qu'il bloque régulièrement des comptes ou supprime des messages enfreignant ses règles d'utilisation (appels à la violence, apologie du terrorisme etc...).
Deux sénateurs démocrates ont également demandé le 4 janvier au patron des services américains de renseignement d'évaluer les risques que représentent pour la sécurité nationale des États-Unis les tweets de Donald Trump au sujet de la Corée du Nord.
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