Journée internationale de l’épargne : les congolais invités à épargner leurs revenus dans des institutions financières fiables

Le 29 octobre de chaque année est dédié à la journée internationale de l’épargne (JIE). En RDC, cette journée n’était pas passée sous silence.

Placée sous la houlette de la Banque centrale du Congo (BCC), la quatrième édition de cette journée pour la RDC a été lancée par le gouverneur de cet institut d’émission, Deogratias Mutombo Mwana Nyembo. Le cadre choisi c’est la place de la reconstruction ex échangeur de Limete, en présence des ministres de l’Industrie, petites et moyennes entreprises, Rémy Musungay et Maker Mwangu de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel.

« Epargner en RDC pour mon avenir, oui c’est possible », c’est le thème retenu pour cette quatrième édition de la journée internationale de l’épargne. Des innovations ont été intégrées pour cette quatrième édition. Ces innovations, souligne le gouverneur de la BCC, porte notamment sur l’élargissement de la cible aux étudiants, aux femmes ainsi qu’aux micro, petites et moyennes entreprises ; l’extension des manifestations dans 8 provinces contre 6 provinces l’an dernier ; l’introduction des panels ; l’instauration d’une mini foire de l’épargne du 29 au 31 octobre et la campagne de sensibilisation à l’épargne dans les écoles, marchés, entreprises, églises et autres associations.

La culture de l’épargne n’est pas encore ancrée dans la mentalité congolaise. Pour le gouverneur de la BCC, la grande majorité de congolais « demeure encore ignorante des bienfaits de l’épargne, dont elle n’a du reste pas la culture et ne recourt pas systématiquement aux institutions financières pour déposer son épargne lorsque celle-ci peut être constituée ».

Pour promouvoir l’épargne, la BCC, fait savoir Deogratias Mutombo Mwana Nyembo, a pris une mesure encourageante de politique monétaire qui a consisté en la suppression du coefficient de la réserve obligatoire pour les dépôts à terme en franc congolais. La suppression des frais ou charges sur le compte à terme en monnaie nationale, procure, explique le gouverneur de la BCC, non seulement plus de pouvoir de création monétaire aux banques commerciales au départ de ce compte mais leur permet aussi de mettre à la disposition du public des produits et services financiers plus rémunérateurs liés aux comptes à terme en monnaie nationale.

Toujours dans le souci de susciter l’intérêt des congolais à la culture de l’épargne, la BCC s’engage à poursuivre son action et à participer à l’élaboration d’une stratégie nationale de l’éducation financière visant la conscientisation aux bienfaits individuels et collectifs de l’épargne.

Visant l’inclusion financière, cette stratégie nationale s’appuiera notamment sur la protection des consommateurs des services financiers, la politique d’éducation financière, la sécurisation des établissements des crédits et elle devra ainsi générer bien de bénéfices qui profiteront aussi bien au gouvernement, à la BCC, ainsi qu’aux institutions financières et à la population congolaise.

Les avantages de l’épargne

Entendue comme la partie du revenu qui n’est pas consommée immédiatement en vue d’une utilisation future, l’épargne est capitale aussi bien pour l’épargnant que pour la nation. Tous les intervenants qui ont pris la parole au cours de la journée internationale de l’épargne, journée qui vise à encourager l’épargne et à informer le public sur les avantages de confier son argent à une institution financière fiable ont invité le public à adopter cette culture pour plus d’une raison. « L’argent déposé dans une institution financière  est à l’abri du danger, il permet de réaliser les projets. L’épargne devient un levier pour mobiliser de l’argent quand on veut investir. Cet argent devient alors une épargne pour le pays et par conséquent contribue au développement de la nation »,  indique le président de l’association  professionnelle des coopératives et de crédit du Congo (APROCEC), Deo Katulanya qui encourage l’épargne dans une institution financière  parce que cela permet de transférer les risques à l’institution où l’argent est épargnée,  à participer à l’épargne du pays, se prémunir des dangers et à obtenir des crédits.

De son coté, le président  de l’Association congolaise des banques (ACB), Michel Losembe a rappelé qu’en dépit des efforts fournis le taux  de l’épargne reste faible en RDC. 

Le message fort de l’ACB en cette journée c’est l’appel à la population congolaise d’épargner son argent, parce que, dira t-il, l’argent épargné participe au développement de l’épargnant et  du pays.