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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Economie

Marché de biens et de services : l’absence de petites coupures perturbe les échanges

2018-01-10
10.01.2018 , Kinshasa
Société
2018-01-10
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http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2018_actu/01-janvier/8-14/franc_congolais_100fc.jpg Kinshasa-

Les consommateurs éprouvent d’énormes difficultés pendant leurs échanges et transactions sur le marché de biens et de services. Et pour cause, les petites coupures des billets de franc congolais se font de plus en plus rares. Ce qui occasionne, dans la plupart des cas, la hausse de prix ainsi que la spéculation sur le marché.

Là où le bas blesse, c’est lorsque l’on se rend à l’évidence que même les services, sociétés et structures de l’Etat n’y soient pas épargnés.
« Il y a quelques heures, j’ai failli être arrêté par les contrôleurs de Transco, simplement parce que le percepteur n’a pas voulu prendre mon argent, prétextant ne pas disposer d’un billet de 100 francs à me remettre alors que j’avais trois billets de 200 francs. Ce qui, à mes yeux, parait vraiment absurde », s’est indigné un passager qui a requis l’anonymat.

Face à ces accusations, certains percepteurs de la Société de Transports au Congo (Transco) ont donné de la voix. Pour eux, le ticket coûte 500 francs et les clients qui s’amènent avec des billets de 500 francs, 100 francs ou plus sont servis. Quant aux petites coupures qui se font de plus en plus rares, ont-ils prétexté, ce n’est pas leur affaire.

« Le ticket coûte 500 francs. Lorsqu’ il faut remettre une différence en petite coupure, nous sommes parfois coincés car ne disposant pas de ces billets de banque. Nous avons plusieurs fois posé ce problème à la hiérarchie qui, jusqu’à présent, semble banaliser le problème », a indiqué un receveur Transco sous le sceau de l’anonymat.

De l’avis de certains experts, les petites coupures se font rares parce que leurs valeurs marchandes sont peu représentatives.
Et à la Banque centrale du Congo (BCC), on explique cette rareté par plusieurs facteurs notamment le mauvais état de petites coupures de franc congolais.

« Si la plupart de billets de 50 francs, 100 francs et 200 francs congolais (CDF) ne sont plus en bon état. Leur rareté pourrait s’expliquer par le fait que les banques commerciales payent les fonctionnaires via les distributeurs où il n’y a que de grosses coupures, alors que l’émission de grosses et petites coupures se fait de manière équitable. Nous veillons à la quantité de petites coupures et grosses coupures à mettre en circulation, de sorte que nous puissions obtenir une distribution normale et équitable », a indiqué le directeur général de la Banque centrale du Congo (BCC) chargé de la politique monétaire et des Opérations, Jean Louis Kayembe.

Il a rassuré que ce problème de rareté de petites coupures sera examiné au niveau de la Banque Centrale. Ici, a-t-il ajouté, il sera question d’évaluer combien la BCC a mis à la disposition des banques commerciales, en termes de petites coupures de 50,100, et 500 francs, et combien les banques ont utilisé à leurs guichets.

Le problème n’a que trop duré

« Très souvent, il arrive pour plusieurs raisons, que les banques n’utilisent pas les petites coupures, notamment le problème de manutention. Les petites coupures entraînent beaucoup de coups d’entretien, de comptage et de stockage. On a assisté par le passé, à des moments où les banques ne les utilisaient pas suffisamment et cela a posé de sérieux problèmes », a-t-il expliqué.

La rareté de petites coupures de franc congolais date de plus d’une année, principalement à Kinshasa. La rareté des billets de 100 franc et 50 francs congolais complique les opérations sur différents marchés.

Pour d’autres analystes, l’indisponibilité, mieux la rareté des billets de 100 francs et 50 francs constitue un problème majeur notamment pour les commerçants, obligés parfois à revoir les prix des biens et services à la hausse. Une situation qui débouche souvent sur des incompréhensions entre les vendeurs et les clients, voire entre les conducteurs de transports en commun et les passagers.

Dans cette cacophonie, les consommateurs sont parfois obligés de consommer 500 francs pour un bien qui coûte moins. Ce, parce que ces petites coupures sont très rares sur le marché.
« Même les bonbons deviennent un peu chère, parce qu’on est obligé de débourser 200 francs pour un petit paquet de 100 francs », s’insurgent les consommateurs.

Cette situation est également partagée par les chauffeurs de taxis et taxis-moto qui, faute de petites coupures, obligent leurs clients à payer plus pour une petite course.

Dans certains magasins privés, on remet parfois des bonbons en lieu et place d’un billet de100 francs congolais. Ce qui est à la base de nombreuses incompréhensions et constitue un manque à gagner pour le petit peuple et perturbe ses calculs.
« Cette situation perturbe nos calculs, parce que nous avons du mal à remettre la différence à nos clients. Lorsque quelqu’un achète les épices de 300 francs ou 400 francs, on propose aux clients d’utiliser tous ses 500 francs puisqu’il n’y a pas un 100 francs à lui remettre en terme de différence », s’indignent des vendeurs de crédit téléphones et des pains.

Des analystes affirment que malgré ses énormes ressources naturelles, la RDC traverse une profonde crise économique. Les réserves de change ne représentent que l‘équivalent de moins de 5 semaines d’importations. La monnaie locale, qui a perdu plus de 30% de sa valeur ainsi que l’inflation de plus en plus croissante en raison d’une offre de la production locale inférieure à la demande, sont venus s’ajouter à un contexte social tendu, marqué par des appels récurrents à la grève au sein de la Fonction publique.


MCN Team / mediacongo.net
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