Afrique
En Tunisie, de nouveaux rassemblements sont prévus le 13 et le 14 janvier contre la vie chère. Il n'y a pas eu de nouvelles violences, mais la situation sur place reste tendue.
"Une mobilisation plus faible, mais une mobilisation tout de même encore aujourd'hui à Tunis où près de 200 personnes sont descendues dans les rues, sous la pluie. Une mobilisation semblable à Sfax au sud du pays", relate Marc Dana en direct de Tunis.
Contre l'austérité ?
Cette mobilisation a lieu contre toutes les mesures d'austérité prises par le gouvernement tunisien. "Il y a notamment la création de nouvelles taxes, notamment sur les fruits ou sur l'essence, et une augmentation globale de la TVA. Tout cela passe évidemment très mal en Tunisie, un pays déjà touché par 6% d'inflation, un pays où 30% des jeunes sont au chômage. Ce sont d'ailleurs essentiellement les jeunes qui manifestent un peu partout dans les quartiers populaires. Il y a eu beaucoup d'affrontements nocturnes contre les forces de l'ordre", rapporte le journaliste.
Mais selon Kader Abderrahim, maître de conférences à Sciences Po Paris et spécialiste du Maghreb et de l'islamiste, cela n'a rien à voir avec 2011. "Ces manifestations que l'on voit aujourd'hui, qui sont spectaculaires depuis le début de cette semaine, en réalité, tout au long des années 2016 et 2017, elles se sont déjà produites, donc on voit qu'il y a une lente dégradation de la situation, qui a poussé une jeunesse à se mobiliser à la fois dans les grandes villes, mais également à l'intérieur du pays, parce qu'il y a la promulgation de cette loi de Finances", explique en plateau le spécialiste du Maghreb.
Cette loi résulte d'un accord de la Tunisie avec le Fonds monétaire international (FMI). "La situation de l'économie tunisienne était absolument dramatique et il a fallu que la Tunisie, comme beaucoup d'autres pays avant elle, passe sous les fourches du FMI. Ce dernier qui prête de l'argent (2,9 milliards à la Tunisie) pose aussi de nombreuses conditions, et évidemment les réformes structurelles qui s'imposent aujourd'hui comme l'augmentation de la TVA ou la diminution des subventions sur certains produits", détaille Kader Abderrahim.
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Manifestation anti-gouvernementale à Tunis, le 9 janvier. (© Fethi Belaid/AFP)