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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Australie: la disparition annoncée de la grande barrière de corail

2018-01-17
17.01.2018
2018-01-17
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La grande barrière de corail en Australie.

En raison du réchauffement du climat, la grande barrière de corail, le long de l’Etat du Queensland, à l’est de l’Australie, est en voie de disparition. Aujourd’hui, les autorités australiennes appellent au secours les scientifiques dans l’espoir de stopper ce phénomène en mettant dans la balance 1,3 million d'euros.

Avec plus de 2 300 kilomètres de long et une superficie de 348 000 km2, la grande barrière de corail est le plus grand écosystème de récifs coralliens de la planète. Ce joyau que les surfeurs considèrent comme la 8e merveille du monde a été inscrit au patrimoine de l’humanité en 1981 par l’Unesco. La grande barrière est constituée de plus de 900 îles et 2 900 récifs de corail.

Ces récifs sont composés de milliards d’organismes minuscules : des coraux polypes - 400 espèces différentes -, dans lesquels on a recensé plus de 1 600 espèces de poissons, 4 000 espèces de mollusques, six espèces de tortues de mer (sur les sept connues) et près de 240 espèces d’oiseaux d’après l’Unesco, ce qui en fait sur Terre l’un des écosystèmes naturels les plus riches.

Les coraux en voie de disparition

Mais la plus grande structure vivante de la planète subit depuis plusieurs années des épisodes de blanchissement et certains d’entre eux, très sévères, entraînent sa disparition.

Les quatre épisodes les plus importants se sont produits en 1998, en 2002, en 2016, 93 % des coraux ont été atteints avec 22 % de mortalité pendant l’été austral, et en 2017, la survenue d’un nouvel épisode de blanchissement n’a laissé aucune chance aux coraux de se rétablir.

D’après le professeur Terry Hughes, de l’Université James Cook en Australie, la surveillance aérienne montre que les épisodes de 2016 et 2017 combinés ont touché 1 500 km de récifs coralliens.

Les causes du blanchissement

Les coraux blanchissent, c’est-à-dire qu’ils se décolorent en dépérissant. Plusieurs facteurs sont en cause dans ce phénomène : les rejets provenant des exploitations agricoles, le développement industriel et la prolifération d’une étoile de mer, l’acanthaster, mais la raison principale du blanchissement est la hausse de la température de l’océan.

En 2016, le réchauffement de l’eau pouvait être lié au phénomène « El Nino », mais ce n’est pas le cas en 2017. C’est donc le changement climatique, entraînant le réchauffement de l’océan, qui est en cause, aggravé par le passage du cyclone tropical Debbie fin mars. Sur l’intégralité de la grande barrière de corail, seuls 9 % au sud, n’ont jamais été atteints par ce phénomène.

Le corail ne vit pas seul

Le corail vit en symbiose : il héberge des algues unicellulaires microscopiques, les zooxanthelles, qui le nourrissent en faisant de la photosynthèse et lui donnent sa couleur.

Quand la température moyenne de l’océan monte au-delà de 31°C, le corail, stressé, expulse l’algue et blanchit. Les coraux blanchis peuvent se régénérer si la température descend et que la zooxanthelle les recolonise. Mais si la température reste trop élevée trop longtemps, le corail finit par mourir et sa mort entraîne la disparition de nombreuses espèces qui en dépendent.

L’Australie entre deux eaux

D’un côté, l’Australie propose maintenant un financement de deux millions de dollars australiens - soit 1,3 millions d'euros - à des chercheurs ou des entreprises du monde entier pour travailler au sauvetage de la grande barrière de corail.

De l’autre, l’Etat australien continue à soutenir de nouveaux projets dans les énergies fossiles, principales responsables du réchauffement climatique. En 2017, le gouvernement fédéral et l’Etat du Queensland ont donné le feu vert au projet de mine de charbon mené par Adani, le géant indien des mines, dans l’Etat même du Queensland.

Pourtant, il est urgent d’agir. Les scientifiques affirment que si l’on veut sauver la grande barrière de corail et les espèces qu’elle héberge, il faut stopper très rapidement le réchauffement.

Agnès Rougier
RFI / MCN, via mediacongo.net
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