Economie
Le ministre de l’Agriculture et du développement rural, M. Jean-Chrysostome Vahamwiti, a ouvert, lundi à Bruxelles, au nom du Premier ministre Augustin Matata Ponyo, la 4ème édition du Forum économique congolais dans l’Union européenne (FECUE).
Cette rencontre, organisée par le gouvernement à travers l’ambassade de la RDC à Bruxelles, se tient lundi et mardi sur le rhème : « la transformation structurelle de l’agriculture en République Démocratique du Congo à travers les parcs agro-industriels ».
La 4ème édition du Forum économique congolais se veut la vitrine internationale de la stratégie des parcs agro-industriels initiés par le gouvernement pour amorcer la transformation structurelle de l’agriculture congolaise, dans le cadre de la transition de la RDC vers le statut d’un pays émergent, lit-on dans le document de présentation du forum.
Celui-ci entend aussi servir de canal d’information sur les différentes évolutions institutionnelles qui permettent d’améliorer le climat des affaires, en particulier en rapport avec les investissements dans le secteur agricole. Le FECUE 2014 sert enfin de plateau de discussions entre les investisseurs potentiels et les autorités et les experts congolais sur les opportunités et les projets d’investissement dans le secteur indiqué.
Mettre fin à la faim
Dans son intervention, le ministre Chrysostome Vahamwiti a relevé la volonté du gouvernement congolais de faire de l’agriculture l’assise de la démarche du pays vers la modernité. Il a indiqué que le FECUE constitue une tribune où la RDC offre, à partir de Bruxelles, des opportunités immenses pour investir dans le secteur agricole. Il s’est expliqué sur la stratégie de création des parcs agro-industriels comme moteur d’une croissance inclusive.
Le ministre a également fait remarquer que le pays a pris des mesures, notamment pour améliorer le climat des affaires et construire les infrastructures de base (énergie, eau, routes, etc). Il a exprimé l’espoir que l’Europe ne sera pas en reste devant le dynamisme qui pousse la RDC vers l’émergence.
Expliquant le plan national d’investissement agricole 2013-2020, M. Vahamwiti a indiqué qu’il s’agit d’un cadre d’orientation générale dont l’objectif est de soutenir une croissance de 6 % du secteur.
Ce plan national d’investissement agricole, d’un montant de plus de 5 (cinq) milliards de dollars US en huit ans, implique l’apport du gouvernement à hauteur de 10 %, le reste devant être la contribution du secteur privé qui doit constituer le pilier de la relance du secteur agricole en RDC.
Le ministre a indiqué que la part du gouvernement sert à la mise en place des infrastructures de base indispensables au secteur agricole, tandis que la part du secteur privé constitue un investissement productif.
En réponse à une question, tout en insistant sur la volonté du gouvernement de faire de l’agriculture le secteur prioritaire de la relance économique, il a reconnu la modicité des moyens financiers alloués à ce secteur dans le budget de l’Etat, soit environ 0,34 dollar par an et par habitant.
Pour sa part, M. Henri Mova Sakany, ambassadeur de la RDC en Belgique et auprès de l’Union européenne, a souligné l’importance de l’agriculture dans la relance économique du pays, car il s’agit d’un « domaine à impact entrainant ».
Il a indiqué que la promotion du secteur agricole devra « démystifier l’omnipotence » du secteur minier, soulignant au passage l’engagement des pouvoirs publics de « mettre fin à la faim ».
Filières porteuses industrialisées et pôles de croissance
M. Ali Ramazani, secrétaire général au ministère de l’Agriculture, a insisté sur les potentialités de l’agriculture en RDC, avec plus de 80 millions d’hectares de terres arables et dont seulement 10 µ sont exploitées à ce jour. Il a expliqué les différentes filières de l’agriculture congolaise, dont les filières industrialisées qui concernent des produits tels que le café, le cacao, l’hévéa et l’huile de palme, ainsi que les filières socioéconomiques qui ont trait à l’agriculture traditionnelle.
Le secrétaire général a également expliqué la division du pays en cinq pôles de croissance que sont : le Bas-Congo, le Bandundu et Kinshasa ; les deux Kasaï, le nord du Katanga et le sud du Maniema ; le Sud-Katanga ; l’est de la province Orientale et les deux Kivu ; le nord du Maniema, l’Equateur et l’ouest de la province Orientale.
Pour une action intégrée
M. John Mususa Ulimwengu, conseiller principal à la Primature, qui a indiqué que la RDC réalise une croissance de plus de 8 %, due essentiellement au secteur minier, a toutefois fait observer que cette croissance ne réduit pas la pauvreté, mais provoque plutôt la diminution de la productivité agricole et entraine la dépendance des agriculteurs et la malnutrition. Elle ne s’accompagne pas non plus de la création d’emplois.
M. Mususa propose d’agir de manière intégrée, en ajoutant à la croissance du secteur minier celle du secteur agricole. Il propose également d’améliorer la qualité du capital humain et la sécurité foncière. Il a longuement expliqué les avantages du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo, d’une superficie de 80 mille hectares dans le district du Kwango au Bandundu, où le gouvernement investit 85 millions de dollars.
Inauguré il y a quelques mois, ce parc enregistre à ce jour 5.000 hectares de semis de maïs et 500 hectares de légumes par jour. Sur ce site, on attend également 85 millions de dollars d’un investissement privé et 100 millions de dollars provenant du secteur bancaire.Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
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