Politique
Le gotha politique congolais bouge et se surchauffe en ce moment où le processus électoral se dirige droit vers une phase cruciale après les opérations de nettoyage et de consolidation du fichier électoral. Ce moment a semblé propice pour la Conférence épiscopale nationale du Congo -CENCO- dont les évêques membres du comité permanent ont passé en revue les enjeux sociopolitiques de l’heure à la faveur de l’assemblée générale de l’Institution financière pour les œuvres de développement -IFOD-, tenue à Kinshasa du 11 au 12 avril 2018.
Par l’entremise de leur secrétaire général et porte-parole, abbé Donatien Nshole, les évêques catholiques, médiateurs des discussions ayant abouti à l’Accord de la Saint Sylvestre, ont dit toute leur préoccupation au sujet de la non-application des préalables exigés par ledit accord pour l’organisation des élections libres, transparentes et apaisées. « Il s’agit principalement du parachèvement des mesures d’application. Ne pas les mettre en pratique, c’est compromettre le processus électoral et hypothéquer des élections, unique voie de sortie de la crise actuelle », a estimé l’abbé Nshole lors de sa conférence de presse du 13 avril dernier.
Certification de la machine à voter
Outre les mesures d’application, les évêques de la CENCO ont aussi abordé la problématique de la machine à voter et s’inquiètent du fait qu’aucun consensus ne soit trouvé, à huit mois du scrutin, pour l’utilisation de cette technologie proposée par la Commission électorale nationale indépendante - Ceni. Dans l’optique d’apaiser toutes les parties prenantes au processus, la CENCO a, de nouveau, insisté sur la certification de la machine à voter par des experts nationaux et internationaux. Le motif avancé par les évêques est de « trouver un consensus capable de rassurer toutes les parties prenantes sur le volet technique et le volet juridique ».
L’abbé Nshole a laissé entendre que les évêques sont peinés de constater le bras de fer diplomatique entre la Communauté internationale et le gouvernement congolais non sans plaider pour le renforcement de la coopération entre les deux parties, conformément aux normes internationales, pour l’intérêt du peuple de la RD-Congo.
« Cette surchauffe a malheureusement amené à des prises des décisions qui pénalisent davantage le peuple RD-congolais. Il s’agit entre autres de la fermeture de la Maison Schengen, l’interruption de la coopération technique belge, la réduction des vols SN et le refus du gouvernement congolais de participer à la Conférence des donateurs pour apporter une réponse à la crise humanitaire en RD-Congo », a dit le SG de la CENCO. En dépit du refus manifeste du gouvernement RD-congolais, la Conférence des donateurs s’est tenue à Genève, vendredi 13 avril. USD 528 millions ont été mobilisés.
Crainte de la montée des tensions identitaires
L’autre actualité qui défraye la chronique est celle relative à la double nationalité. A en croire l’abbé Nshole, les évêques « redoutent la montée des tensions identitaires et l’instrumentalisation de la justice pour le règlement des comptes politiques », renseigne le document.
La Cenco attire particulièrement l’attention de l’opinion sur cette question de double nationalité pour laquelle la loi, insiste-t-elle, doit être appliquée de manière impartiale. « Personne n’est au-dessus de la loi qui doit être appliquée de manière impartiale », lit-on dans le communiqué signé par le SG de la CENCO, l’abbé Donatien N’shole.
Le débat sur la double nationalité s’est cristallisé depuis l’ouverture de l’information judiciaire par le Procureur général de la République contre l’opposant Moïse Katumbi. La justice accuse le gouverneur honoraire de l’ex-Katanga de faux et usage de faux pour avoir exercé ses fonctions alors qu’il avait acquis la nationalité italienne.
Si la justice confirme les faits, le candidat de « Ensemble » court le risque de ne pas concourir à la présidentielle de décembre 2018 conformément à la constitution. « Pour lui, s’en est fini », a récemment déclaré le Secrétaire permanent du PPRD, parti présidentiel, provoquant une vague de protestations dans le camp de soutien à Moïse Katumbi.
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La Cenco a tenu une conférence de presse sur ses préoccupations quant aux enjeux sociopolitiques actuels. (© Cenco)