Société
D'après un rapport du ministère du Genre, les hommes représentent 90% des présumés auteurs des cas des violences sexuelles. Cette proportion s'observe dans toutes les provinces a expliqué la ministre du Genre, Geneviève Inagosi, au cours d’une conférence de presse tenue hier mardi à Kinshasa.
Selon elle, la majorité des viols proviennent des zones en conflit. Au regard des types de violence, indique-t-elle, l'analyse montre que le viol est la forme de violence la plus répandue dans les zones d'intervention entre 2011 et au 1er semestre 2013.
Plusieurs cas d'agressions sexuelles ont été également rapportés. Les autres types de violences représentent une faible proportion de 5% en 2011, de 11% en 2012 et de 7% en 2013. Au-delà du viol, les agressions physiques et physiologiques, le mariage forcé, le déni des ressources se commettent encore dans la société congolaise.
Ce rapport est le fruit d’un travail de plus de deux ans de lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre en 2011, 2012 et au premier semestre 2013 a été présenté au public.
Le ministère du Genre, de la Famille et de l'Enfant a mis en place, dans le cadre de la réalisation de ce document, un système national de collecte des données et des informations sur les violences sexuelles basées sur le genre. Ce travail vise à répondre aux besoins du gouvernement congolais et ses partenaires en respectant les recommandations de l'OMS sur l'éthique et la confidentialité. Ce système a adopté une approche à la fois inclusive et participative. Le phénomène des violences sexuelles basées sur le genre est structurel et amplifié par les effets conjoncturels qui sont des conséquences de l'insécurité entretenue dans plusieurs territoires de la RDC.
Dans l'Est du pays, les informations ont rapporté que les violences sexuelles sont faites dans un contexte de conflits armés. Tandis que dans l'Ouest, la situation est stable. Sur l'ensemble des zones d'intervention des experts du ministère du Genre, de la Famille et de l'Enfant 11.278 cas des violences sexuelles ont été rapportés en 2011, 18.076 cas en 2012 et 7.3848 cas au 1er semestre 2013. Ces informations proviennent du travail des experts disséminés dans sept provinces, à savoir, le Bandundu, le Bas-Congo, Katanga, Kinshasa, la Province Orientale, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu.
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