Société
Victimes de discriminations, les Congolais touchés par cette particularité génétique de l’Albinisme ont du mal à se faire accepter dans la société. Les albinos se battent pour leur intégration.
Bannis de la société congolaise, certains n’ont pour solution que quitter leur pays pour trouver ailleurs un havre de paix. Le 13 juin prochain, le monde consacre toute une journée internationale aux albinos. Vivre avec l’albinisme en République démocratique du Congo n’est pas une tâche facile.
Malgré tous les moyens déployés et le grand plaidoyer pour assurer la protection des personnes frappées d’albinisme, les albinos ont du mal à se faire accepter dans la société congolaise. Ils continuent à faire l’objet d’une discrimination latente qui peine à s’effacer de la mémoire collective.
Pour certains albinos, la solution, c’est de quitter le pays ou vivre en quarantaine, loin de la société. Ailleurs en Afrique, c’est le cas de la Tanzanie, les albinos sont traqués à des fins rituelles. Dans le pays de Julius Nyerere, nombre d’entre eux sont condamnés à se cacher pour se protéger. Ce qui n’est pas encore le cas en RDC. Malheureusement, au pays de Lumumba, les albinos ont du mal à se faire accepter dans la société.
Des leaders, tels que Mwimba Texas et Yan Mambo, à la tête des Ongs de défense des droits des albinos, diversifient des actions pour une valorisation de cette couche de la population. Cependant, il faut reconnaitre que le chemin est encore long. En effet, les albinos restent toujours des bannis de la société. À quelques jours de la date du 13 juin 2018, journée internationale consacrée aux albinos, c’est l’occasion de s’interroger sur l’intégration de cette couche de la population, lorsque certains d’entre eux ont condamnés à fuir, loin du pays, pour trouver un pays d’accueil où ils pourront se faire accepter.
DIFFICILE ACCEPTATION DANS LA SOCIÉTÉ
Certes en RDC, ils ne sont pas démembrés pour des rituels censés apporter richesse et pouvoir, comme cela arrive en Tanzanie. Mais ils sont la cible de discrimination, vexation, insultes et parfois violences physiques à cause de cette mutation d’un gène qui prive la peau, les yeux et les cheveux de mélanine, protection essentielle contre le soleil. Des albinos n’hésitent pas à témoigner. « Dans le bus, et même à l’église, si quelqu’un s’aperçoit qu’il est à côté d’un Ndundu (albinos en lingala), il se déplace », déplore Ruth, une albinos de 30 ans, diplômée en pédagogie.
Le catcheur Mwimba Texas sensibilise les autorités congolaises sur le sort des albinos. « Le catcheur passe à la télé pour dire :«Ayez pitié de nous», mais est-ce qu’il se passe quelque chose ? Je ne crois pas », regrette Ruth. « Ici en Afrique, et principalement à Kinshasa, les gens croient que quand ils parlent à une personne albinos, ils parlent à une personne sale qui a des aptitudes un peu réduites », renchérit Gloire, une animatrice télé stagiaire de 25 ans qui trime pour montrer à ses collègues qu’elle est « intelligente ». Le monde célèbre samedi 13 juin la journée internationale des albinos.
ause de cette mutation d’un gène qui prive la peau, les yeux et les cheveux de mélanine, protection essentielle contre le soleil. Des albinos n’hésitent pas à témoigner. « Dans le bus, et même à l’église, si quelqu’un s’aperçoit qu’il est à côté d’un Ndundu (albinos en lingala), il se déplace », déplore Ruth, une albinos de 30 ans, diplômée en pédagogie. Le catcheur Mwimba Texas sensibilise les autorités congolaises sur le sort des albinos. « Le catcheur passe à la télé pour dire : «Ayez pitié de nous», mais est-ce qu’il se passe quelque chose ? Je ne crois pas », regrette Ruth. « Ici en Afrique, et principalement à Kinshasa, les gens croient que quand ils parlent à une personne albinos, ils parlent à une personne sale qui a des aptitudes un peu réduites », renchérit Gloire, une animatrice télé stagiaire de 25 ans qui trime pour montrer à ses collègues qu’elle est « intelligente ». Le monde célèbre samedi 13 juin la journée internationale des albinos.
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Victimes de discriminations, les albinos se battent pour leur intégration. (Photo Radio Okapi/John Bompengo)