Société
Kinshasa et ses 12 millions d’âmes vivantes est une mégapole qu’il faut gérer avec beaucoup d’intelligence et de sagesse. Ses dirigeants doivent être attentifs à certains signaux de son malheur. Le transport en commun est parmi les casse-têtes qui exigent continuellement des nouvelles réflexions pour satisfaire une population qui constitue l’essentiel d’un pays ailleurs.
La création des compagnies de transport Transco et Transkin a été saluée de deux mains par les Kinois qui savent mieux que quiconque les difficultés de se déplacer à travers les 24 communes. Ces bus qui ont la particularité de parcourir des grandes distances à un prix abordable, constituent une bonne solution en matière de transport en commun. Des bus dit ‘’ Esprit de vie’’ permettent chaque jour à des millions de Kinois de se déplacer d’un coin à l’autre de la capitale.
Cas de la pluie
Depuis quelques mois, les bus Transco n’opèrent plus comme avant sur certaines lignes. Il semble qu’un certain nombre de ces engins sont tombés en panne et manquent de pièces de rechange. Si le transport en commun pose problème à Kinshasa, le calvaire est encore plus prononcé durant la pluie.
A cause des infrastructures défectueuses, certains taxis et bus privés ne prennent pas le risque d’exploiter certaines lignes. Conséquence : des milliers de Kinoises et Kinois se retrouvent piégés par la pluie à certains endroits et ne peuvent regagner leur domicile. C’est en ce moment-là qu’ils ont effectivement besoin d’un bus de l’Etat. Le Vice-Premier ministre en charge des Transports José Makila, ainsi que le Gouverneur de la ville province de Kinshasa, André Kimbuta doivent réaliser que pendant des longues heures, des foules sont coincées au centre-ville, sur la Place Victoire, au Quartier 1 de Ndjili, à Lemba, Kintambo et autres endroits publics à cause de l’absence de transport. Les bus Transco et ceux de Transkin qui devaient opérer en ce moment-là pour ramener la population chez elle préfèrent gagner les garages et laisser la situation s’empirer.
Si on aime la population, on doit s’intéresser à son bonheur. Comment ces hommes et femmes Kinois pour lesquels on clame à longueur de journée l’attachement peuvent être oubliés comme des vulgaires malfrats ? C’est eux qui font la force d’une nation. Ils sont appelés à travailler le lendemain dès le grand matin. Quel rendement donneront-ils s’ils doivent se débrouiller pour atteindre Kinsenso, Matete, Lemba, Upn et autre Mont-Ngafula à minuit à cause de la pluie ?
Les politiciens et autorités du pays qui passent dans leurs 4X4 ne se posent même pas cette question pour une population démunie qui ne compte que sur ces bus. Souvent, la population désespérée, marche à pieds sur des grandes distances à la recherche d’un hypothétique moyen de transport sous une pluie battante. La population ne demande pas la gratuité du transport en commun. Elle veut tout simplement que l’autorité déploie des bus sous la pluie pour lui faciliter le transport.
L’on remarque que chaque fois que le ciel est noir et que la pluie menace, les Kinois s’empressent de rentrer chez eux craignant que les bus deviennent rares et qu’ils se trouvent bloqués en dehors de leurs domiciles. Une situation honteuse quand on sait que la pluie sous d’autres cieux ne perturbe pas le déroulement du travail. Une fois rassurés par le transport et sa permanence, les Kinois peuvent travailler tranquillement ou se déplacer sans traumatisme. Les sociétés de transport en commun doivent simplement prendre des dispositions particulières quand il y a pluie. Cela est également appelé patriotisme.
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