Provinces
Depuis plusieurs années, les pêcheurs de Kikwit, ville économique de la province du Kwilu, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC) s’évertuent de mener leurs activités de la pêche artisanale dans la rivière Kwilu afin de contribuer, d’une manière ou d’une autre, à la sécurité alimentaire. Mais, force est de constater que des conditions dans lesquelles ils évoluent ne sont pas optimales.
« Nous sommes là pour aider la population à manger des poissons qui viennent fraichement de l’eau. Notre travail n’est plus à démontrer. Malheureusement le chemin du parcours n’est pas ce qui devait normalement être. Nous butons contre de nombreuses difficultés, notamment l’insuffisance des matériels comme des hameçons, des filets, des pirogues, des paniers de pêche, des carpeaux contre des précipitations, des lampes pendant la nuit, etc. Nous sollicitons donc l’aide ou l’appui de l’Etat de notre pays pour prester efficacement », déclare Pierre Fumulamba, vice-président du Comité urbain des pêcheurs rencontré à "Nganda ya ba-pêcheurs", lieu considéré comme siège de travail au bord de la rivière Kwilu, non loin du pont. C’est là aussi où ces pêcheurs vendent leurs produits aux revendeurs.
Pour lui, le gouvernement de la République dispose des moyens financiers capables de voler au secours des pêcheurs quel que soit le lieu où ils se trouvent dans le pays. « C’est question de volonté et d’une bonne politique de la pêche », ajoute-t-il.
« Les quelques matériels que nous avons ont quasiment vieilli. Nous les avons acquis grâce à nos efforts personnels et cela difficilement. Que l’Etat ait pitié de nous. Nous nourrissons sa population », indique Jean Muyaka, pêcheur de son état et un des conseillers du Comité précité.
Tous les pêcheurs interrogés sur place demeurent unanimes et dressent le même tableau quant aux conditions de travail des pêcheurs artisanaux de cette ville de plus d’un million d’habitants. Quelques uns parmi eux ont salué la formation que leur avait assuré la Coopération technique belge, il y a quelques années, à Kikwit, à travers son "Programme d’appui aux initiatives de développement communautaire".
« Nous encourageons le travail qu’abattent nos pêcheurs. Les fruits de leurs boulots nous permettent de nous débrouiller en revendant des poissons dans de petits colis que nous appelons "maboke" à quelques mètres du pont Kwilu dans la commune de Lukolela. C’est pourquoi nous invitons l’Etat de notre pays à voler au secours de ces gens qui nous aident à avoir des poissons presque chaque jour », déclare Vivane Malala, une des femmes revendeuses des poissons communément appelées "Mamans mabokes".
Kikwit est une ville stratégique de la province du Kwilu sur le plan de la politique, de l’économie et sur le plan socioculturel. C’est un carrefour des cultures pluridimensionnelles. Quelle que soit son origine, chacun au moins peut consommer du poisson frais.
Contacté à ce sujet, Jean N’Ki-à-Zil, inspecteur urbain de l’Agriculture, de la Pêche et de l'Elevage indique que le gouvernement ne doit pas négliger des gens qui jouent un rôle très important en ce qui concerne la sécurité alimentaire : « Ce qui manque c’est la liquidité pour appuyer ces pêcheurs. Je leur demande de ne pas se décourager. Dès qu’il y a quelque chose, on pensera à eux pour travailler efficacement », conclut-il.
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