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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Santé

Ebola : début de la deuxième phase de vaccination contre le virus

2018-05-30
30.05.2018
2018-05-30
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Le gouvernement, l'OMS et leurs partenaires ont entamé lundi les vaccinations à Bikoro et Iboko, localités de la province de l'Equateur, d'où est partie l'épidémie d'Ebola, il y a trois semaines.

La deuxième phase de vaccination contre le virus Ebola a démarré en République démocratique du Congo. Alors que 35 cas confirmés, incluant 12 décès, ont été rapportés depuis le début de l’épidémie il y a trois semaines, les premières équipes de Médecins sans frontières (MSF) sont arrivées lundi 28 mai dans la ville reculée de Bikoro, l’un des épicentres de la maladie dans le nord-ouest du pays.

L’Organisation mondiale de la santé, à la tête de la lutte préventive contre l’épidémie, a annoncé mardi être "prudemment optimiste" sur les progrès de la première phase, conduite depuis le 23 mai à Mbandaka, capitale provinciale de l’Équateur, où quatre cas de cette fièvre hémorragique hautement contagieuse ont été confirmés.

 

La ville de plus d’un million d’habitants, important nœud commercial au bord du fleuve Congo, "était notre première priorité", a affirmé Peter Salama, directeur exécutif du programme de gestion des situations d’urgence sanitaire de l’OMS, lors d'un point presse sur la situation au siège de l'OMS, à Genève.

En plus d’avoir une haute densité de population, "elle est sur le fleuve, qu’il faut voir comme une autoroute dans cette zone", ce qui augmente drastiquement les risques de propagation de l’épidémie, y compris à la république du Congo (Brazzaville) voisine.

Un vaccin expérimental très efficace

"Maintenant, nous nous concentrons sur les origines de l’épidémie", poursuit Peter Salama. La localité d’Iboko, second épicentre de l’épidémie, doit aussi accueillir des équipes sanitaires dans les prochains jours. L’OMS, de concert avec le ministère congolais de la Santé, MSF, l’Unicef et la Croix-Rouge, utilise un vaccin expérimental dans les zones à risques, le "rVSV-ZEBOV", fabriqué par le laboratoire américain Merck. Le vaccin n’a pas encore reçu d’autorisation de mise sur le marché, mais s’est avéré efficace à 100 % dix jours après son inoculation lors de tests cliniques en Guinée, en 2015. Les recherches, toujours en cours, ont démontré qu’il protégeait du virus pendant au moins un an. Les patients doivent signer un acte de consentement pour recevoir le traitement expérimental, ce à quoi "aucun refus n’a été signalé" pour le moment, selon Peter Salama.

Face à l’impossibilité de mener une campagne de vaccination à large échelle ou de mettre en place un cordon sanitaire dans les zones à risques, l’OMS a choisi d’effectuer une vaccination "en anneau", qui consiste à administrer le vaccin aux personnels soignants, aux personnes avec qui les cas confirmés ont été en contact, aux contacts de ces contacts, et aux personnes potentiellement exposées au virus (agents de sécurité et chargés de l’inhumation notamment). À Mbandaka, aucune augmentation significative des cas n’a été reportée depuis que 400 personnes, soit 90 % des personnes identifiées à risque, ont été vaccinées.

"C’est vraiment une nouvelle phase dans la riposte contre la maladie du virus Ebola, je crois que c’est un pilier additionnel à toutes les autres mesures d’hygiènes, de lavage des mains, à toutes les mesures d’enterrements sécurisés, à toutes les mesures de surveillance des personnes qui ont été en contact avec la maladie", affirme le ministre congolais de la Santé, Oly Ilunga, lui-même vacciné ce week-end.

"On voit l'espoir et non la terreur"

À Iboko et Bikoro, les équipes sanitaires ont démarré les enquêtes afin de déterminer aussi précisément que possible l’ensemble de contacts des patients contaminés ou suspectés de l’être. La tâche, particulièrement ardue dans cette zone forestière reculée, où l’électricité et les moyens de communication sont quasi inexistants, devrait prendre plusieurs semaines. "Personne ne vient avec une liste de ses contacts. Il faut enquêter profondément, suivre les personnes dans le temps et l’espace pour trouver une narration épidémiologique", explique Peter Salama.

Son adjoint, Michael Ryan, de retour de mission à Mbandaka, affirme toutefois être confiant car "c’est la première fois qu’en rentrant dans les villages avec les équipes de vaccination, on voit l’espoir et non la terreur". La confiance des communautés locales est une donnée essentielle pour traiter cette maladie, pour éviter que les habitants se tournent vers les guérisseurs traditionnels ou les églises plutôt que les hôpitaux, ce qui favorise la propagation d’Ebola.

Les agents de santé sur le terrain font toutefois face à des défis logistiques considérables, les épicentres de l’épidémie étant très difficiles d’accès. Notamment pour acheminer les doses de vaccins, qui doivent être conservées dans des températures entre -60 et -80 degrés. "Tout arrive par avion de Kinshasa, mais il faut ensuite un à deux jours pour que les camions arrivent à Bikoro", précise au Monde Hugues Robert, qui coordonne les opérations de Médecins sans frontières sur place.

Par ailleurs, "nous sommes loin d’avoir une vision claire de la situation. Si la maladie s’est déclarée dans des villages très reculés, nous n’en savons rien", continue le membre de l’ONG. Détecter Ebola est très compliqué les premiers jours après la contamination, le temps d’incubation étant de 21 jours. Les premiers symptômes (fièvres, nausées, maux de tête) peuvent aisément être confondus avec le paludisme, endémique dans la région.

900 cas suivis

Les prochaines semaines sont cruciales pour déterminer si l’épidémie pourra être jugulée. Plus de 900 cas sont actuellement suivis dans la province de l’Équateur, selon l’OMS, qui précise que les chiffres évoluent constamment, mais que ces personnes sont surveillées de près. 7 500 doses de vaccins ont été livrées, et l’organisation est dans l’attente d’une confirmation du gouvernement congolais pour expérimenter cinq médicaments sur les patients infectés.

Le Rapport journalier sur l'épidémie d'Ebola du 29 mai 2018. (© Ministère de la Santé) 

Il n’existe toujours pas de traitement spécifique au virus, dont la contraction se révèle fatale dans 90 % des cas. L’OMS a été fortement critiquée il y a deux ans pour avoir tardé à réagir lors de l’épidémie d’Ebola en Guinée, Liberia et Sierra Leone entre 2014 et 2016, qui a fait 11 300 victimes. Elle compte à présent tester les produits expérimentaux au plus vite pour pouvoir agir encore plus rapidement dans le cas d’une nouvelle épidémie.

Le virus Ebola, identifié pour la première fois en 1976 en RD Congo, a déjà frappé huit fois le pays, faisant plus de 800 morts.


France24 / MCN, via mediacongo.net
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