Economie
La Banque Centrale du Congo (BBC), succursale de Lubumbashi, a ouvert lundi dans cette ville une conférence-débat placée sous le thème, » de la stabilité à la croissance économique soutenue et durable en RDC: enjeux et perspectives « .Selon le gouverneur de la BCC, Deogratias Mutombo Mwana Nyembo, cette conférence vise à identifier, sur base d’une analyse rétrospective de la situation économique et financière du pays, les réformes majeures dont la mise en œuvre induirait d’importants effets d’entraînement sur les différents secteurs de l’économie nationale.
Il a ajouté que la conférence entend formuler des recommandations concrètes et pertinentes, à l’endroit des secteurs publics et privés en vue d’améliorer la contribution des uns et des autres à la stabilisation et à la relance de l’économie congolaise.
Le gouverneur du Haut-Katanga Célestin Pande Kapopo a, dans son mot d’ouverture, déclaré être convaincu que les conclusions qui en découleront iront dans le sens de l’identification des réformes majeures dont la mise en œuvre aura d’impacts palpables sur les différents secteurs de l’économie nationale.
Plus de cents participants dont les hauts fonctionnaires de la BCC, les représentants du pouvoir public , du monde des affaires, des milieux académiques et des regroupements professionnels dont la Fédération des Entreprises du Congo, l’Association Congolaise des Banques et la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises Congolaises prennent part à ces assises.
La clôture prévue mardi débouchera sur des recommandations concrètes et à même de contribuer à la stabilité économique et financière de la RDC.
7 axes stratégiques
Le directeur en charge des analyses économiques à la Banque Centrale du Congo, Willy Mwana, a, dans son intervention intitulé « de la stabilité à la croissance durable : quel modèle pour l’émergence de la RDC », relevé les 7 axes principaux résumant la stratégie pratique pour une croissance soutenue et durable en RDC.
Le premier axe stratégique est, selon lui, l’accroissement de la mobilisation des ressources financières, réparties en deux catégories, à savoir les ressources intérieures et les ressources extérieures.
Le deuxième vise l’accélération de l’investissement dans les infrastructures structurantes par le désenclavement des zones de production et la facilitation de l’intégration du territoire national afin d’accroitre les échanges domestiques et réduire la propension à importer. Le troisième, la diversification des sources de croissance économique et le quatrième, l’accroissement du financement pour améliorer la production intérieure par la mise en place des institutions financières spécialisées dans les financements spécifiques et par l’accélération de la ‘dédollarisation’ de l’économie pour améliorer le concours des politiques monétaire et budgétaire au financement de l’économie.
Quant au cinquième axe, il réside sur le fait de tirer profit des perspectives actuelles du cours du cobalt pour l’accroissement de sa production à travers la Gécamines et d’orienter les ressources tirées de ce secteur vers l’accroissement de la production agricole. Il a proposé le renforcement de la qualité du capital humain et la mise en œuvre du processus d’industrialisation fondé sur la stratégie des zones économiques spéciales comme sixième axe.
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