Afrique
Le chef de la police gambienne a démissionné jeudi 21 juin 2018, trois jours après la mort de trois manifestants anti-pollution tués par une unité spéciale de la police.
“L’inspecteur général de la police, Landing Kinteh, a présenté sa démission et elle a été acceptée par le président Adama Barrow”, a déclaré à l’AFP le porte-parole de la police, David Kujabie.
Tôt lundi matin, les unités d’intervention de la police (PIU) avaient surgi dans le village de Faraba Banta, à 50 km de Banjul, où les habitants protestent depuis des semaines contre l’exploitation d’un site d’extraction de sable servant à la construction qui, selon eux, pollue les rizières de cette région bordant le fleuve Gambie.
Les policiers avaient tiré à balle réelle sur les manifestants, en tuant deux et en blessant cinq. Un troisième manifestant a succombé à ses blessures mercredi. Seize policiers avaient par ailleurs été blessés.
Lundi, le bureau de l’Inspecteur général de la police avait indiqué qu’il n’avait pas autorisé le recours à des armes à feu contre les manifestants.
Des pages sombres qui s’ouvrent
M. Barrow, arrivé au pouvoir dans ce petit pays anglophone d’Afrique de l’Ouest en janvier 2017, après 22 ans de règne de Yahay Jammeh, se rendra vendredi à Faraba Banta pour participer à la prière et rencontrer le comité villageois de défense de l’environnement à l’origine des manifestation, selon son président, Pa Jobe.
M. Barrow avait condamné mardi les violences policières et promis que justice serait faite et que de tels faits ne se reproduiraient plus.
Des témoins cités par Amnesty International et par Human Rights Watch dans un communiqué conjoint ont affirmé que les unités spéciales de la police étaient intervenues à Faraba Banta alors que des manifestants bloquaient les voies d’accès au site minier et qu’elles avaient tiré sans sommation sur la foule.
“Cela fait remonter des souvenirs douloureux d’un passé récent”, a relevé une chercheuse d’Amnesty, Sabrina Mahtani. “Les Unités d’intervention de la police ont un historique d’un usage excessif de la force sous le règne violent de l’ancien président Jammeh”, a ajouté son confrère de Human Rights Watch, Jim Wormington.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Réagir
Réagir
Les plus commentés
Politique Primaires à l'Union sacrée : ''Une manière planifiée d'écarter Vital Kamerhe de la course à la tête de l'Assemblée nationale'' (UNC)
22.04.2024, 16 commentairesPolitique «Soutenir Tshisekedi pendant la campagne de 2023 ne signifie pas donner un chèque blanc à son entourage des binationaux pour piller le pays »(A-Daniel Shekomba)
22.04.2024, 9 commentairesPolitique Assemblée nationale: Vital Kamerhe remporte la primaire de l’Union Sacrée pour la présidence du perchoir
23.04.2024, 8 commentairesOnt commenté cet article
Ils nous font confiance