Société
Les acteurs de la société civile africaine engagés dans la lutte contre la corruption se rencontrent à Kinshasa depuis le mercredi 20 juin dans le cadre de la rencontre régionale Afrique de Transparency international (TI). Cette session organisée par la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (Licoco) se tient du 20 au 22 juin. La salle Salonga de l’hôtel Memling a servi de cadre à l’organisation de ces assises.
En participant à cette rencontre, les représentants de différents pays de la région font le point de la mise en œuvre des actions collectives convenues en tant que région. Ils conviendront ensuite des voies et mesures concrètes pour renforcer les actions collectives sur les questions identifiées pour un impact plus grand.
A l’issue des travaux, les participants auront partagé leurs réalisations, défis et perspectives liés à la mise en œuvre des actions collectives convenues. Ils auront discuté des aperçus sur la base d’expériences liées au travail de TI en Afrique et les implications éventuelles pour le futur. Les représentants de la région adopteront enfin un ensemble d’actions visant à renforcer davantage les actions collectives du mouvement TI en Afrique.
Dans son mot d’ouverture, le conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux et lutte contre le terrorisme, Luzolo Bambi Lessa, a brossé un tableau sombre de la mise en œuvre de différentes recommandations faites en matière de lutte contre la corruption.
Selon lui, le chef de l’Etat a déjà donné le mot d’ordre et il ne reste qu’aux autres institutions de faire leur part.
« Les mécanismes répressifs existants doivent être réactivés et de nombreux principes sont à mettre en œuvre à court terme. A cet effet, le chef de l’Etat a plusieurs fois engagé les institutions notamment le Parlement et les Assemblées provinciales dans le cadre de leurs pouvoirs de contrôle », a-t-il déclaré.
Luzolo Bambi a, par la même occasion, dénoncé le paradoxe existant entre la taille du budget national et le coulage des recettes observé ça et là.
Disposant d’un budget de 5 milliards de dollars américains, s’est-il indigné, la RDC enregistre environ 15 milliards USD à cause de la corruption, la fraude et la contrebande.
Le conseiller spécial du président Kabila a aussi relevé la quasi inexistence de la jurisprudence pour corruption. Selon lui, les prisons de la RDC ne comptent presque pas de personnes condamnées pour corruption. « Sur plus de 5.000 prisonniers que compte la RDC, à peine 5 seulement sont condamnés pour corruption », a indiqué Luzolo Bambi.
Pour sa part, le chef de la délégation de l’Union européenne en RDC a exprimé sa satisfaction face au travail qu’abattent les acteurs de la Société civile en matière de lutte contre la corruption. Il a exprimé le vœu de voir la RDC être gérée de manière à permettre un partage équitable du revenu national.
« Nous avons accepté de représenter la communauté internationale à ces assises car les principes que nous défendons sont en harmonie avec ceux du droit international. La corruption est un fléau qui paralyse plusieurs Etats, elle freine le développement économique. Avec la corruption, les moyens publics sont privatisés pour des intérêts privés », a-t-il relevé.
La rencontre régionale Afrique de TI réunit les sections nationales et les partenaires du mouvement anti-corruption en Afrique chaque année pour discuter des questions d’intérêt commun à l’égard de leur travail y compris notamment les tendances de la corruption et de la lutte contre la corruption sur le continent.
Au cours de la première journée, la Licoco a procédé au lancement des résultats du baromètre de la corruption en RDC. Une étude menée auprès des ménages. Parmi les grands axes de cette étude, l’on indique qu’en RDC, les hautes autorités du pays sont impliquées dans la pratique de la corruption.
Parmi les matières ayant fait l’objet des échanges, figure entre autres la table ronde avec les principales parties prenantes de la lutte contre la corruption en RDC.
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