Afrique
Une nouvelle rencontre entre les deux frères ennemis sud-soudanais a eu lieu ce lundi 25 juin à Khartoum, au Soudan. C’est la deuxième rencontre entre le président Salva Kiir et le leader du principal mouvement d’opposition Riek Machar en une semaine. Sous la pression de la communauté internationale, les deux acteurs du conflit sud-soudanais avaient déjà entamé un rapprochement la semaine dernière à Addis-Abeba.
« Nous sommes venus avec un esprit ouvert, a lancé le président Salva Kiir à la presse, j’espère qu’il en est de même pour mon frère Riek Machar », a-t-il ajouté. Après Addis Abeba, c’est à Khartoum que les deux hommes se sont rencontrés lundi en présence des présidents soudanais Omar el-Béchir et ougandais Yoweri Museveni. Au centre des pourparlers, les dossiers qui bloquent : le partage du pouvoir et les arrangements sécuritaires. D’autres partis politiques devraient se joindre aux négociations un peu plus tard.
Deux rencontres en une semaine, c’est du jamais vu pour les observateurs de la crise sud-soudanaise. Le président Salva Kiir et le leader du principal mouvement d’opposition Riek Machar s'étaient déjà retrouvés jeudi dernier à Addis-Abeba où il y a même eu une poignée de main. Le simple fait qu’ils aient un face à face avait suscité beaucoup d’espoir. En effet, les deux hommes ne s’étaient pas vus depuis deux ans, depuis que Riek Machar a fui le pays alors qu’il était vice-président.
Cette première rencontre n’a pas donné grand-chose. Il y a même eu des déclarations loin d’être encourageantes d’un côté comme de l’autre en fin de semaine dernière. Ce qui n’a pas empêché vendredi, Khartoum d’annoncer un nouveau face à face pour ce lundi. Un nouveau rendez-vous dont on ne sait pas grand-chose. Les officiels disent que la semaine dernière n’était finalement qu’une prise de contact et que cette semaine, les deux parties vont aborder le vif du sujet. Cette nouvelle série de négociations devrait durer deux semaines. Dans un premier temps, les discussions auront lieu en présence de Salva Kiir et de Riek Machar. Ensuite, ce seront leurs délégations.
Quinze jours de négociations
Pour l’analyste politique Alan Boswell, aucune des deux parties ne semble ni pressées, ni vouloir faire de compromis estime-t-il. « Le gros problème, c’est que le gouvernement et l’opposition pensent tous deux que le temps joue en leur faveur. Et si ces négociations trainent en longueur, cela ne leur pose pas de problème. Côté gouvernement, ils estiment avoir gagné la guerre et être en position de force sur le terrain. Et donc le gouvernement veut bien négocier un accord de paix – mais sous ses conditions- ce qui revient à demander une capitulation de l’opposition. Quant à l’opposition, elle sent renforcée, car elle pense que l’attitude de la communauté internationale est en train de changer vis-à-vis du gouvernement de Juba ».
Selon le chercheur Aly Verjee, les deux hommes ont tout intérêt à continuer de dialoguer même s’ils ne sont pas prêts à un compromis. Il s’agit de montrer à l’ONU que le dialogue continue. Et d’éviter de nouvelles sanctions.
Les plus pessimistes pensent que les deux acteurs du conflit subissent d’intenses pressions pour négocier et trouver un accord. Les Etats-Unis ont récemment imposé des sanctions contre des proches des deux belligérants. L’ONU menace de faire de même si un accord politique n’est pas trouvé d’ici la fin du mois. La communauté internationale s’impatiente pour trouver une sortie de crise à ce conflit qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts et plus de quatre millions de déplacés. Si rien ne ressort de cette rencontre, un troisième face à face est prévu au Kenya.
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