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Infos congo - Actualités Congo - 08 Mars 2024
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Afrique

Mali: la campagne pour l'élection présidentielle est lancée

2018-07-09
09.07.2018
2018-07-09
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Les 24 candidats à l'élection présidentielle au Mali sont officiellement entrés en campagne ce samedi 7 juillet avec en ligne de mire le palais de Koulouba. C'est dans un pays sous état d'urgence, en proie à des violences djihadistes et à des tensions intercommunautaires qu'ils vont tenter de convaincre les Maliens de leur donner les clés de la présidence pour les cinq prochaines années. Mais bien avant de savourer ce jour, les défis que pose l'organisation même du scrutin sont immenses.

Sécurité, acheminement du matériel, transparence du vote, déplacement des candidats, soutiens des populations ou des chefs religieux, place de la communauté internationale... autant d'inconnues pour un scrutin à l'issue incertaine.

Forte mobilisation aux meetings de campagne

Si, samedi, le démarrage a été plutôt timide, les deux candidats à suivre dès dimanche étaient bien évidemment le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta, communément appelé IBK, 73 ans en poste depuis 2013. Il a lancé sa campagne présidentielle au stade du 26 Mars entouré d'artistes. Son grand rival Soumaïla Cissé, 68 ans, président du parti Union pour la République et la démocratie (URD) et chef de l'opposition, était lui aussi sur le terrain, place de la République avec l'artiste Salif Keïta pour soutien. Mais, derrière ces grands rassemblements, un seul objectif pour les deux hommes : gagner la bataille de la mobilisation et donner le ton de ce début de campagne. Pari gagné pour IBK qui a rassemblé plus de 60 000 personnes.

Voilà pour les images. Dans le concret, le président sortant s'est présenté comme l'homme de la situation toujours proche des peuples : « Je me présente pour ma succession, pas par amour du pouvoir, mais par amour pour ce pays, pour sa sécurité et sa stabilité », a affirmé en langue bambara le président Keïta, en boubou et bonnet blancs. Il a demandé à ses partisans de « rester mobilisés pour la victoire ».

Son rival n'a pas attendu pour attaquer le chef de l'État sur son bilan. « Je m'engage à tout mettre en œuvre pour ramener la paix et l'unité, à redonner à l'État toute son autorité. » Avant de poursuivre : « Je m'engage à lutter contre le clientélisme et la corruption. Je fais le serment solennel qu'aucun membre de ma famille n'aura de postes officiels », a dit Cissé, en boubou blanc et au milieu de gros ballons gonflables à son effigie et de banderoles indiquant : « Soumaïla Cissé, l'espoir du Mali ».

Pour contrer ses deux ultra-favoris, des challengers s'imposent peu à peu dans le jeu électoral. C'est le cas d'Hamadoun Touré, un ancien fonctionnaire international, ou de Modibo Sidibé, ancien Premier ministre, ou encore d'Oumar Mariko. D'autres encore font figure d'outsiders comme Cheick Modibo Diarra, l'astrophysicien de la Nasa et ancien Premier ministre sous la transition de 2012. Il a reçu le soutien de Moussa Mara, ancien Premier ministre lui aussi. Le président du parti Yelema s'est désisté au dernier moment pour, dit-il, faire gagner l'alternance.

Une élection sous haute sécurité

Cette campagne se tient dans un contexte sécuritaire difficile au Mali. Au nord comme au centre du pays, certaines localités sont fréquemment ciblées par des attaques terroristes ou des conflits intercommunautaires. Pour sécuriser le processus, près de 30 000 hommes sont mobilisés, selon la commission sécurité pour les élections de 2018. Les forces de défense et de sécurité du Mali, les forces internationales, mais aussi les ex-combattants des groupes armés seront déployés sur le terrain. Parmi eux, certains auront pour tâche la protection des candidats. Les soldats maliens sécuriseront les centres de vote notamment. Dans le nord du pays, ils seront accompagnés par le Mécanisme opérationnel de coordination (MOC), qui regroupe militaires et anciens combattants des groupes signataires de l'accord de paix.

Outre les dispositions sécuritaires mises en place, deux éléments des forces de sécurité sont également prévus pour chaque candidat qui en exprimera le besoin.

De son côté, la Minusma, qui a acheminé ces dernières semaines le matériel électoral, s'est engagée à transporter les candidats qui le souhaitent dans les zones échappant au contrôle du gouvernement, en particulier dans le nord du pays, fief de l'ex-rébellion à dominante touareg. « On les convoie de Bamako jusqu'au chef-lieu des régions où nous sommes », a déclaré à l'AFP le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, disant espérer que les candidats soient sensibles à la possibilité de « partir quand même dans les régions qui sont censées être sous contrôle des mouvements ».

L'Union européenne (UE) a déployé cette semaine un premier groupe de 20 observateurs, dont les effectifs doivent atteindre 80 pour le jour du scrutin. Le Conseil de sécurité de l'ONU a assorti la semaine dernière son renouvellement pour un an du mandat de la Minusma d'une mise en garde aux parties maliennes pour obtenir des progrès rapides dans le processus de paix.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda, en grande partie chassés ou dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

Depuis la signature de l'accord de 2015, non seulement les violences ont persisté, mais elles se sont aussi propagées du nord vers le centre et le sud du pays, puis au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des tensions ou à des conflits intercommunautaires.


Le Point /MCN via mediacongo.net
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