Provinces
Les partis et regroupements politiques ont encore deux jours supplémentaires pour déposer leurs listes de candidatures à la députation provinciale. C’est le compromis issu de la réunion du cadre de concertation, hier, entre la Céni et les acteurs politiques.
Les Bureaux de réception et de traitement des candidatures (BRTC) n’ont pas fermé définitivement leurs portes, mardi 10 juillet 2018, sur toute l’étendue du territoire national pour le dépôt des candidatures relatives à la députation provinciale.
Après une discussion, hier mardi, avec les représentants des partis politiques tant de la Majorité que de l’Opposition, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a accordé deux jours supplémentaires aux retardataires. Ces derniers ont jusqu’au jeudi 12 juillet à 16h30 pour s’acquiter de ce devoir.
Devant les représentants des partis politiques, le président de la Céni, Corneille Nangaa a justifié ce report par des défis logistiques. Il s’agit, notamment de la difficulté liée aux preuves de paiement à la DGRAD dont les bureaux étaient fermés le weekend ; le retard pour la transmission des mandats des responsables des partis politiques et autres caprices liés au manque d’électricité...
À cette réunion, Vital Kamerhe, Delly Sesanga et plusieurs autres acteurs politiques de l’opposition et de la Majorité présidentielle étaient présents.
Déjà la veille, Jacquemain Shabani, président de la Commission électorale permanente de l’UDPS, expliquait tout le mal que les partis éprouvent pour boucler les dossiers des candidatures.
« Le processus est complexe et très difficile. Heureusement qu’il y a les deux jours supplémentaires. Certaines pièces des dossiers de candidature doivent être signées par le président du parti et être expédiées à plus de 2000 km à des endroits où il n’y a pas de route. Il faut soit prendre un hélicoptère et les hélicoptères il n’y en a pas. Il n’y a pas d’internet. C’est très complexe. Tant bien que mal, on avance et on va procéder au paiement des cautions et autoriser les structures du parti à déposer », avait-il déclaré. Il expliquait également qu’à ce rythme, il y a risque que plusieurs candidatures ne soient pas déposées.
Cette crainte se justifie. Car, à quelques heures de la clôture de cette première phase de dépôt des candidatures pour les provinciales, hier mardi, toutes les grandes formations politiques n’avaient pas encore déposé leurs listes des candidats. Entre la Majorité présidentielle qui harmonise les siennes et l’Opposition politique qui se prépare également, le temps file et reste leur pire ennemi.
Présents à la rencontre du mardi, le secrétaire général d’Ensemble pour le changement, Delly Sesanga et le coordonnateur de la Dynamique de l’Opposition, Martin Fayulu, ont rassuré de déposer les listes de leurs plateformes respectives, dans le délai, mais pour des élections sans la machine à voter.
LA CÉNI FACE AU DÉFI DE LA CONFIANCE
Le Président de la Ceni Corneille Nangaa échange avec certains candidats au BRTC Ngaliema. (Twitter/@Ceni-rdc)
Après l’étape de dépôt des candidatures aux provinciales, des équipes de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) devront incessamment descendre sur le terrain pour évaluer le processus électoral en République démocratique du Congo (RDC).
Mais seulement, il a été constaté, tout au long de ces 15 jours de réception et traitement des candidatures aux provinciales, une faible affluence aussi bien des partis de la Majorité au pouvoir que ceux de l’Opposition.
Si bien que la Céni s’est vue, malgré son intransigeance de départ, obligé de concéder une prorogation de deux jours, soit jusqu’à ce mardi 10 juillet 2018, pour permettre aux retardataires de se rattraper.
Hélas ! Cela n’a pas suffi. Deux jours supplémentaires ont été accordés alors qu’au départ le président de la Céni se voulait très intransigeant sur le respect de la date de clôture.
Visiblement, les deux jours supplémentaires que la Ceni accorde aux prétendants aux provinciales ne suffisent pas. À Kinshasa, comme à l’intérieur du pays, les Bureaux de réception et de traitement de candidatures (BRTC) de la Ceni n’ont pas connu un engouement, alors que la clôture de ces BRTC est prévue pour ce mardi 10 juillet 2018. À ce stade, il est difficile d’expliquer cette faible affluence.
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Corneille Nangaa en visite du BRTC de N’Djili, le 08 juillet 2018. (Twitter/@Ceni-rdc)