Etat de la nation : six jeunes défient le dispositif sécuritaire et crient « non à un 3ème mandat de J. Kabila »

Les jeunes du mouvement citoyen « Eccha Rdc » ont tenu à faire passer coûte que coûte leur message, le jeudi 19 juillet, alors que le président de la République faisait son discours sur l’état de la nation au Palais du Peuple devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès. Au total, six jeunes de ce mouvement citoyen, visiblement âgé de 20 à 25 ans, ont bravé l’important dispositif sécuritaire qui était autour du Palais du peuple pour lancer, sur le boulevard triomphal juste au niveau du Palais du peuple, leur message : « Pas de 3ème mandat pour Joseph Kabila ».

Devant l’armée et la police, déployés aux premières heures de la journée du jeudi 19 juillet à l’occasion du discours de Joseph Kabila devant les députés et sénateurs réunis en Congrès, les jeunes activistes membres du mouvement citoyen Engagement Citoyen pour le Changement (ECCHA) ont bravé la peur en se rendant devant le Palais du peuple avec un message très fort au président sortant, que l’on pouvait lire sur des cartons « Pas le troisième mandat pour Joseph Kabila ».

Et, c’était pendant que le numéro un congolais prononçait son discours sur l’état de la Nation devant le Congrès. Le geste posé par les militants pro démocratie d’ECCHA a surpris même les policiers et militaires déployés dans le périmètre du palais du peuple.

Ce mouvement citoyen avait initié la campagne « Chaise Vide », une manière pour ingénieur Ben José Luendu, coordonateur national d’ECCHA, de dire à l’opinion que depuis décembre 2016, avec la fin de mandat de Joseph Kabila, le poste de président de la République est « vacant ».

Les jeunes leaders pro démocratie membres de l’Engagement Citoyen pour le Changement ne croient pas aux élections organisées par Nangaa avec la machine à voter rejetée par tout le monde, mais soutiennent toujours la mise en place d’une Transition citoyenne sans Kabila(TSK), en vue de l’organisation des élections libres et crédibles.

Dans une déclaration faite le mercredi dernier, ECCHA dénonçait l’opacité et la prise en otage du processus électoral par le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Corneille Nangaa Yobeluo.