Au sujet de l'important colis d'or saisi à Nairobi, Kibali Gold Mines fixe l'opinion

Il y a quelques semaines, l'actualité a été défrayée par la saisie à Nairobi d'une importante quantité d'or appartenant à la firme Kibali Gold Mines. Depuis lors, beaucoup d'eau a coulé sous le pont. La haute direction de cette entreprise a pris le temps qu'il fallait avant de fixer l'opinion sur ce qui s'était réellement passé au Kenya.

 En un mot comme en mille, il y a eu trop de bruit pour peu de choses. L'écho a été de loin plus retentissant que ce qui l'a causé. 180kg d'or, produits par Kibali Gold Mines, d'une valeur estimée à 8 millions de dollars, sont arrivés à Nairobi, capitale du Kenya, d'où ils devaient être transportés, par avion, jusqu'en Afrique du Sud, leur lieu de destination.

Ce colis précieux a été intercepté par la Police kenyane au cours d'un contrôle de routine. Vu la quantité du produit, la Police avait décidé de procéder à toutes les vérifications d'usage, notamment celle de l'authenticité des documents fournis par le producteur. Mais la chose s'est ébruité et a provoqué le bruit qui s'en est suivi.    

L'Ambassade de la RDC à Nairobi, le Gouvernement congolais, à travers les ministères des Affaires étrangères et celui des Mines, ont été intéressés et ont apporté la lumière sollicitée. Grâce donc à la clarté qui caractérise son fonctionnement et la légalité de tous les documents par lui présentés, Kibali s'est aisément tiré d'affaires.

Le Gouvernement congolais, a dit le DG Louis Watum dans le point de presse qu'il a tenu le mardi dernier, a donné toutes les assurances possibles aux autorités kenyanes afin qu'elles puissent libérer le stock saisi.

Cette sorte de hargne du Kenya est parfaitement compréhensible, étant donné que ce pays a souvent fait l'objet d'accusations comme étant la plaque tournante des trafics de toutes sortes. Cherchant absolument à laver sa réputation ainsi ternie, il n'est que normal que sa police se montre désormais plus regardant.

Mais Kibali Gold Mines ne se reproche rien du tout, autant qu'il ne lui est reproché absolument rien. La preuve, pas moins de deux colis, non-moins important, ont été expédiés sans aucune difficulté, empruntant toujours le même itinéraire, depuis l'éclatement de cette affaire.

Louis Watum a profité de cette occasion pour remercier sincèrement le Gouvernement congolais pour s'être ainsi totalement investi et pour la célérité avec laquelle il a traité ce dossier. Mais il faut aussi reconnaître que le Gouvernement ne pouvait pas faire autrement, vu la régularité avec laquelle Kibali Gold Mines entretient ses engagements avec lui. 

Le colis saisi était la deuxième expédition de cette opulente firme qui investit des sommes colossales, qu'elle ne récupérera totalement qu'après plusieurs années. La production avait commencé le 24 septembre de cette année. Kibali Gold Mines compte atteindre entre 16 et 17 tonnes d'or l'année prochaine.

Kibali Gold Mines, qui exporte du produit fini, est cotée en bourse. Cet incident, malgré tout le bruit qui l'a entouré, ce qui n'est que normal, du reste, car on ne jette des pierres qu'à l'arbre qui porte des bons fruits, n'a eu aucun impact sur sa cotation en bourse.