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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Santé

Hypertension, obésité, cancer… L'OMS s'attaque aux "maladies non transmissibles" en Afrique

2018-08-30
30.08.2018
2018-08-30
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Sur les 41 millions d'enfants en surpoids ou obèses, un quart sont africains, constate l'OMS dans un rapport publié le 25 janvier 2016.

L’Organisation mondiale pour la santé a décidé de rompre avec l'idée reçue selon laquelle les maladies non transmissibles (MNT), telles que l’hypertension, l’obésité, le cancer et le diabète ne sont répandues que dans les régions aisées du globe. Car c'est l’un des constats alarmants de la 68e session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique qui se tient à Dakar (Sénégal) du 27 au 31 août 2018 : la mortalité liée à ces MNT est en constante augmentation sur le continent.

Le taux d'hypertension y est le plus élevé au monde - environ 30 % des adultes en souffrent - et près de 146.000 adultes meurent chaque année de maladies liées au tabac. 

Avec la croissance économique de certains pays, le taux d’obésité en Afrique augmente plus rapidement que partout ailleurs. Au Burkina Faso par exemple, il a grimpé de 1400 % ces 36 dernières années. Au Ghana, au Togo, en Ethiopie et au Bénin, on observe une augmentation de plus de 500 %.

En Afrique du Sud, plus d’un quart de la population est considérée comme obèse. Le diabète dû à l’excès de poids est la deuxième cause de mortalité dans le pays, juste derrière la tuberculose. Le fléau touche surtout les femmes.

C’est pourquoi, "les maladies non transmissibles doivent devenir une priorité", a insisté Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, lors de cette 68e rencontre.

Aujourd’hui, les divers systèmes de santé sur le continent sont plus souvent axés sur la lutte contre les fièvres tropicales, le paludisme ou encore le Sida. Mais il existe des solutions, a ajouté Matshidiso Moeti. "Des politiques de santé publique ont déjà fait leur preuve, telles que l’imposition, l’interdiction de la publicité ou encore les avertissements sanitaires obligatoires pour le tabac et l’alcool", a-t-elle ajouté.

Des taxes dissuasives contre la "malbouffe", le tabac…

Afin d’inciter les pays à élaborer et mettre en application des réglementations anti-sucre ou anti-tabac, l’OMS annonce qu’elle va maintenir ses programmes d’appui en Afrique. Dans ce cadre, huit pays ont déjà adopté des lois pour lutter contre le tabagisme. La Gambie a été la première à montrer la voie.

En 2012, la Gambie figurait parmi les pays où les prix des produits du tabac étaient les plus bas au monde. Mais avec l’appui technique de l’OMS, le pays a mis en œuvre un plan ambitieux de taxation du tabac, qui permet d’augmenter la taxe par paquet de 0,10 $US chaque année, jusqu’à ce qu’elle atteigne 63 % du prix de détail moyen d’ici à 2019.

Depuis la mise en œuvre de cette taxe en 2014, les importations de cigarettes ont diminué, entraînant une baisse de la consommation. Tandis qu’une taxe environnementale sur les cigarettes et les produits du tabac a multiplié par 15 les recettes générées par les taxes écologiques.

D’autres pays suivent l’exemple. Le Sénégal, par exemple, où 10 % de la population (essentiellement des hommes) fume, prépare un décret visant à interdire la vente de tabac dans les boutiques.

Quant à l’Afrique du sud, la taxe-soda vient seulement d’être mise en œuvre (le 1er avril 2018).

"Les maladies non transmissibles et autres épidémies révèlent la faiblesse de nos systèmes de santé généraux et de nos systèmes de surveillance’’, a par ailleurs déploré le Président sénégalais, Macky Sall, à l’ouverture de cette 68e rencontre.

Un constat qui donne l’ampleur des défis à relever dans le domaine de la couverture sanitaire universelle sur le continent africain, le renforcement des systèmes de santé et les situations d’urgence sanitaire.

Mais le nerf de la guerre sont les finances.

Le président sénégalais a exhorté les pays africains à investir davantage de ressources dans la santé. Or la plupart peinent déjà à honorer dans les temps, leurs engagements pris envers le Fonds africain pour les urgences de santé publique (FAUSP).

L’OMS doit alors renforcer son partenariat avec les bailleurs internationaux.

Le budget global de l’OMS dans la Région africaine est tributaire du concours de dix contributeurs, pour l’essentiel des partenaires extérieurs à la Région (notamment, la Banque africaine de développement, la Commission de l’Union africaine, la Chine, le Royaume-Uni, les États-Unis, l’Allemagne, la Corée du Sud, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge…) qui apportent plus de 75 % de toutes les contributions volontaires.

Mais où va l'argent ?

Reste que le suivi des ressources allouées à la santé dans les pays qui en ont besoin, est une condition nécessaire à la poursuite des programmes de soutien.

À cette fin, l’OMS a apporté son appui à 25 pays pour qu’ils puissent établir des comptes nationaux de la santé.

La Namibie, le Mozambique, le Nigéria et la République-Unie de Tanzanie ont été les premiers pays à établir des comptes nationaux des ressources humaines pour la santé. L’Algérie a pour sa part établi un observatoire national des ressources humaines pour la santé.

Ghizlane Kounda
RTBF / MCP, via mediacongo.net
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