Monde
Sept millions et demi d’électeurs sont appelés aux urnes pour renouveler le Parlement de Suède, ce dimanche 9 septembre 2018, et il y a affluence dans les bureaux de vote. L’extrême droite des Démocrates de Suède, en embuscade, pourrait créer la sensation en bouleversant l'ordre des partis traditionnels.
La mobilisation est assez forte dans le pays pour ce scrutin dominé par la montée de l’extrême droite. A Stockholm au moins, les électeurs apparaissent comme mobilisés. Les bureaux de vote ne désemplissent pas.
Un jaune, un blanc, un bleu. Chaque électeur glisse trois bulletins dans l’urne car on vote pour les législatives mais aussi pour les municipales et les régionales. L'enjeu principal concerne bien entendu le scrutin législatif avec le possible bouleversement du paysage politique suédois. D'ailleurs en fin de campagne le ton des échanges s’est durci, ce qui témoigne des enjeux de ce scrutin, notamment sur la question de l'immigration. Par exemple il y a deux jours, le chef des Démocrates de Suède, parti d’extrême droite, Jimmie Åkesson, a fait des déclarations controversées sur les étrangers à la télévision publique. Une responsable de l’information a alors déclaré que la chaîne prenait ses distances et n’adhérait pas à ses propos. Une initiative très inhabituelle en Suède et qui a déclenché un vif débat.
Les sociaux-démocrates devraient subir une défaite historique
Ce parti anti-immigration est donné au coude-à-coude avec la droite, en-dessous de 20 %, mais il pourrait bien devenir le deuxième parti du pays. Entré au Parlement en 2010, il a doublé son score en 2014 et est donné au coude à coude avec le parti conservateur. Une progression extrêmement rapide, à l'image de ce qui s'est produit dans d'autres pays européens.
Les sociaux-démocrates resteraient la première force politique, même si avec un score aux alentours de 23-25 %, ils subiraient une défaite historique. Or la social-démocratie, c’est en quelque sorte l’ADN de la Suède.
Quelles alliances possibles ?
Quoi qu’il arrive, la formation d’un gouvernement s’annonce d’ores et déjà bien compliquée. Le Premier-ministre Stéphan Löfven a pris les devants et déjà déclaré qu’il ne démissionnerait pas. Il entend bien rester à la manœuvre dans une période qui s’annonce difficile, a-t-il dit.
Trois blocs en présence : le bloc rouge-vert au pouvoir, l’alliance de droite qui regroupe quatre partis et l’extrême-droite. Les deux premiers font presque jeu égal dans les sondages. Comme le paysage, va-t-il se recomposer pour permettre la formation d'un gouvernement ? Sous la pression des Démocrates de Suède, les alliances traditionnelles pourraient éclater même si tous les partis traditionnels ont exclu de participer à un gouvernement auquel participerait directement l'extrême-droite.
Normalement, le président du Parlement a sept jours pour consulter les chefs de partis en vue de la formation d’une équipe gouvernementale.
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