Hausse de la vente des œuvres de l’artiste musicien Tabu Ley Rochereau à Lubumbashi

La vente des œuvres de l’artiste musicien Pascal Tabu Ley alias « Seigneur Rochereau », gravées sur différents supports dont le CD et le DVD, le flash disc, connaît ces derniers temps une hausse sensible depuis la mort de cette vedette internationale de la chanson en novembre dernier, constate l’ACP.

Des vendeurs à la sauvette, communément appelés « businesseurs » qui circulent dans les hôtels, restaurants, bars, débits de boisson et autres endroits publics à travers la ville de Lubumbashi, témoignent qu’après la mort de Tabu Ley, ses chansons de toutes les époques – de vieux succès aux chansons récentes en passant par celles exécutées en duo avec Mbilia Bel – sont achetées avec empressement par les mélomanes lushois sans distinction d’âge et de sexe.

Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, ces "businesseurs" qui ne rendent compte à personne du revenu de leurs activités, font de « bonnes affaires »  au détriment de la SOCODA habilitée à percevoir le droit d’auteur en faveur des artistes. Mais, l’engouement porté par les mélomanes sur les œuvres de Tabu Ley n’a eu aucun impact sur leurs prix parce que les « fournisseurs » ont augmenté leur capacité de livraison des supports contenant la bonne musique de la star internationale ; les chansons Mokolo nakokufa, Likala ya moto, Café Rica, Deux millions de femmes, Selija, Mundi, Samba, Silikani et toute la série de l’époque Mbilia Bel, sont les plus vendues, selon les businesseurs.

Les œuvres à grand succès des artistes musiciens congolais sont sélectionnées et imprimées sur différents supports audiovisuels dans une usine semi industrielle installée dans un pays voisin au mépris de la législation en vigueur en RDC.

En conséquence, les œuvres des artistes musiciens congolais piratées coûtent cinq fois moins chères que celles produites par des maisons d’édition reconnues en RDC.

Aux termes d’une loi sur la protection des œuvres de l’esprit, l’importation et la commercialisation des œuvres piratées sont interdites, rappelle-t-on.