Samedi noir à Beni : la société civile décrète une journée de deuil ce lundi

L'attaque des rebelles présumés ADF dans la ville de Beni, ce samedi 22 septembre dans la soirée, a causé plusieurs morts et blessés ainsi que des dégâts matériels considérables.

Il y a toujours controverse autour du bilan de ce drame. Ce dimanche matin, 18 corps étaient visibles à la morgue de l'Hopital Général de Référence de Beni ainsi que d'autres blessés. Alors que les autorités urbaines ne se sont pas encore prononcées sur la situation qui a prévalu dans la ville, les FARDC ont avancé un bilan officiel de 18 morts, dont 14 civils et 4 militaires FARDC. À cela, il faut ajouter 9 blessés dont 3 militaires.

Zoom sur la situation

La population de Beni réunie sur le lieu du drame. (© MCP)

Les assaillants qui ont fait incursion ont progressé jusque même au TCB, un des centres commerciaux de Beni, à environ deux kilomètres du rond-point central de la ville de Beni. Ils tiraient sur ceux qu'ils rencontraient sur leurs chemins.

Contacté par MCP le matin de ce dimanche, pour une mise au point sur la situation, l'autorité urbaine nous a renvoyé au porte-parole militaire qui à son tour a promis de se prononcer ultérieurement.

À la morgue de l'Hopital Général de Référence de Beni, la tension était vive. Dans plusieurs coins de la ville, la population murmure sa colère contre ce nouveau massacre. D'ailleurs près de l'endroit appelé "Messe des officiers", une bombe du type « Mortier 60 » a été retrouvé en pleine route. Heureusement que l'engin de la mort n'a pas explosé.

Des douilles d'armes de guerres et du sang des victimes étaient également visibles sur le boulevard Rwenzori (Route Beni-Kasindi) et dans le quartier Kasabinyole en cellule Kighotso.

Les autorités ont ramassé tous les corps pour la morgue.