Politique
Les 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont rencontré la commission électorale vendredi à Kinshasa au premier jour d'une visite à "un moment crucial de son histoire" avant les élections prévues le 23 décembre.
Emmenés par la France, les 15 ambassadeurs ou représentants des pays-membres pourraient rencontrer d'ici la fin de leur visite dimanche le président Joseph Kabila, en plus des rendez-vous avec des candidats de l'opposition et des membres de la société civile.
"La RDC est à un moment crucial de son histoire", a déclaré à l'AFPTV l'ambassadeur de France aux Nations unies, François Delattre.
"D'un côté, il existe une première opportunité historique d'une transmission démocratique et pacifique du pouvoir. D'un autre côté, la RDC est confronté à des risques politques et sécuritaires", a-t-il ajouté.
"Notre objectif prioritaire aujourd'hui, c'est bien qu'il y ait des élections le 23 décembre, que ces élections soient crédibles, qu'elles soient transparentes, qu'elles se tiennent dans un climat apaisé", a-t-il poursuivi après la rencontre avec la commission électorale.
"Nous souhaitons, nous, membres du Conseil de sécurité, mettre tout notre poids dans la balance", a conclu M. Delattre.
"Le gouvernement a pris l'option de ne pas solliciter d'autres appuis financiers ni logistiques des partenaires", a rappelé le président de la commission électorale Corneille Nangaa.
Selon M. Nangaa, le Conseil de sécurité a rappelé que la Mission des Nations au Congo "est toujours prête en cas de besoin": "Nous sommes ouverts et les discussions vont se poursuivre dans ce sens", a-t-il dit.
Le président Kabila a réclamé la semaine dernière devant l'Assemblée générale annuelle des Nations unies "le début effectif et substantiel du retrait" des Casques bleus présents depuis 1999 son pays, affirmant le caractère "irréversible" du scrutin présidentiel prévu le 23 décembre.
La délégation est emmenée par trois co-présidents (France, chargée de l'élaboration des résolutions sur la RDC, Guinée-Equatoriale, désignée par l'Afrique, et Bolivie, présidente en exercice) et cinq ambassadeurs (France, Koweit, Pologne, Pays-Bas, Suède), précise la Monusco.
Jusqu'à présent, la commission électorale a respecté quasi au jour près le calendrier électoral, et les partis d'opposition se cherchent un candidat unique sans parler de boycotter ces élections qui doivent organiser le départ du président Kabila après 18 ans de pouvoir.
Mais des polémiques récurrentes pèsent sur le processus électoral: refus de la "machine à voter" par l'opposition et contestation du fichier électoral.
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Des membres du Conseil de sécurité des Nations unies lors de leur arrivée à l’aéroport international de N’djili à Kinshasa, le 11 novembre 2016. (© Radio Okapi/John Bompengo)