Monde
Le candidat d'extrême droite a obtenu 46% des voix contre 29% à son rival de gauche Fernando Haddad, selon des résultats quasi définitifs. Jair Bolsonaro fustige des problèmes liés aux urnes électroniques
Le candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro s'est facilement qualifié dimanche pour le second tour de la présidentielle au Brésil, recueillant 46,7% des voix, a annoncé le tribunal électoral. Il sera opposé le 28 octobre à Fernando Haddad, du parti des travailleurs (PT).
Jair Bolsonaro, qui caracolait en tête des intentions de vote depuis des semaines et se disait convaincu d'être élu président dès le 1er tour, devance largement son principal rival, Fernando Haddad, qui obtient 28,37% des suffrages, selon des résultats quasi définitifs.
Jair Bolsonaro a affirmé être «certain» qu'il aurait été élu si des «problèmes avec les urnes électroniques» n'étaient pas survenus. «C'est notre liberté qui est en jeu», a déclaré le candidat dans une vidéo sur Facebook. «On nous a rapporté de nombreux problèmes avec les urnes (...) Nous ne pouvons pas rester sans rien dire. Nous allons réclamer au tribunal supérieur électoral (TSE) des solutions», a-t-il ajouté.
Un espoir pour les supporters de Haddad
Après l'annonce des premiers résultats, des partisans de l'ancien capitaine de l'armée s'étaient rassemblés devant le siège du TSE à Brasilia en criant «fraude, fraude, fraude!». Fin septembre, le candidat avait déclaré qu'il ne reconnaîtrait pas «une victoire qui ne serait pas la (sienne)», avant de revenir sur ses propos suite au tollé qu'il avait provoqué.
Les premiers résultats ont en revanche été accueillis avec des cris de joie par les partisans de Fernando Haddad. «Nous voulons unir les démocrates de ce pays», a déclaré celui-ci devant ses supporters.
L'ambiance était à la fête au QG de Fernando Haddad ./REUTERS /Paulo WhitakerREUTERS
Les Brésiliens ont voté en masse pour le candidat d'extrême droite, portés par l'espoir d'un changement dans ce pays en crise, qui ne parvient pas à endiguer la violence et la corruption. Pour de nombreux électeurs, le candidat d'extrême droite est apparu comme l'homme de la situation, avec son discours sécuritaire qui préconise la libéralisation du port d'armes. Il a aussi bénéficié d'un fort sentiment antiparti des travailleurs, au pouvoir de 2003 à 2016.
L'ex-présidente brésilienne échoue à être élue sénatrice
Les élections des gouverneurs et des assemblées des 27 Etats, des 513 députés de la chambre basse et des deux tiers des 81 sénateurs ont également eu lieu dimanche.
L'ex-présidente brésilienne Dilma Rousseff, destituée en 2016 par le Parlement, a échoué dimanche dans sa tentative de briguer un siège de sénatrice dans l'Etat de Minas Gerais. La candidate du parti des travailleurs (PT) est arrivée en quatrième position, avec 15,06% des voix. Selon la dernière enquête d'opinion publiée à la veille du scrutin par l'institut Ibope, l'ex-présidente arrivait en tête des intentions de vote.
Pour les analystes, cette déroute est un «coup dur» politique pour l'ancienne chef de l'Etat, balayée par une vague «anti-PT» qui associe le parti de l'ex-président de gauche Luiz Inácio Lula da Silva, emprisonné, à la corruption et Dilma Rousseff à une mauvaise gestion économique.
Jair Bolsonaro a, quant à lui, vu un de ses fils Eduardo devenir le député le mieux élu de l'histoire du pays, tandis que son aîné Flavio s'est assuré haut la main un siège au Sénat. Eduardo Bolsonaro, 34 ans, a été réélu en pulvérisant le record absolu de voix pour une élection législative au Brésil, avec plus de 1,8 million de suffrages pour représenter l'Etat de São Paulo à la chambre nationale des députés.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Les plus commentés
Afrique Insécurité dans l'Est de la RDC : Kagame exige à Tshisekedi de revenir sur ses propos d'attaquer le Rwanda avant de le rencontrer !
25.03.2024, 33 commentairesPolitique Fervent Kabiliste jusqu'il y a peu, Henry Magie rejoint Nangaa et l'AFC dans la rébellion
28.03.2024, 12 commentairesAfrique La compromission de Luanda : Kinshasa reconnaît les FDLR, Kigali se frotte les mains
25.03.2024, 8 commentairesPolitique Agression rwandaise : « Un jour d’une manière ou d’une autre, tout ceci s’arrêtera » (Félix Tshisekedi)
26.03.2024, 8 commentaires
Ils nous font confiance