Processus électoral : CCU et Alliés expérimentent la machine à voter

La Convention des Congolais unis (CCU) et les partis alliés ont expérimenté, hier mercredi 17 octobre, la machine à voter. Une séance d’information et de familiarisation avec la "technologie typiquement congolaise mise au service des élections en RDC" initiée par le parti de Lambert Mende en vue de dissiper tout malentendu autour de l’outil information adopté par la Centrale électorale en vue des scrutions du 23 décembre.

"Il ne s’agissait pas d’une réunion politique", a fait remarquer le chef de file de la plateforme politique. "Beaucoup parlent en mal de la machine à voter sans avoir, ni de près, ni de loin approché cet outil ", a affirmé Lambert Mende expliquant que l’Abbé Apolinaire Malu Malu fut le premier à évoquer la machine à voter. "C’est en Afrique du Sud, lors d’un échange, que j’ai eu avec lui que l’Abbé Malu Malu m’a confié qu’il avait l’idée de rationnaliser les élections. C’est ainsi qu’il a prononcé pour la première fois la machine à voter. Et aujourd’hui, ses successeurs notamment le président Corneille Nangaa, qui était son collaborateur, ont matérialisé l’idée de rendre plus souples les opérations électorales", a confié Lambert Mende devant une foule composée de cadres et militants des partis qui composent le groupe électoral qu’il dirige.

Pour la CCU et Alliés, "la machine à voter est une réponse à une question posée lors des pourparlers du dialogue de la CENCO". D’après ces membres du Front commun pour le Congo (FCC), les participants à ces échanges sous la médiation des Evêques de la CENCO, à l’initiative du chef de l’Etat, ont tous émis le vœu de voir la CENI convoquer les élections dans le délai ou dans une date raisonnable, et si possible rationnaliser le processus électoral".

C’est ainsi que Lambert Mende a considéré que l’idée de la machine à voter ne peut, en aucun cas, être attribuée à une seule personne, mais que c’est une réponse positive à la demande générale, formulée par le peuple congolais, représenté au dialogue qui a débouché à la signature de l’Accord de la Saint-Sylvestre.

A ce sujet, Lambert Mende a dit ne pas comprendre que certains politiciens qui, d’ailleurs, ont envoyé hier les femmes et les hommes dans la rue pour s’affronter aux forces de sécurité pour réclamer les élections, veulent aujourd’hui éloigner la tenue des scrutins" et solliciter d’autres négociations qui pourront leur permettre de s’offrir des postes juste pour bouffer l’argent du trésor public". Voilà qui explique la démarche de la CCU et Alliés consistant à permettre à ses sympathisants de dissiper tout malentendu autour de la machine à voter qui, en réalité, "n’est là que pour nous faciliter la tâche d’avoir des bulletins de vote encombrants".

Devant une foule curieuse de connaître les contours du fonctionnement de la machine à voter, le chef de la délégation de la CENI s’est fait le devoir d’expliquer toutes les étapes devant suivre un électeur pour élire ses trois candidats (présidentielle, législatives nationales et législatives provinciales).

"En un temps record toute l’opération est faite", a démontré le directeur de communication de la Centrale électorale, s’appuyant sur les données des scrutins de 2011 incorporées dans la machine à voter.

Un autre point positif soulevé par M. Itipo et applaudi par les militants de la CCU et Alliés, c’est qu’avec la machine à voter, les témoins, les observateurs ainsi que les membres du bureau de vote disposeront de toutes les statistiques imprimées avant le comptage et le dépouillement. Mais aussi, le président du bureau de vote a le pouvoir de mettre fin aux opérations de vote, en bloquant la machine pour empêcher toute opération illicite.